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Insurrection populaire : Yalgado a reçu 75 millions de F CFA

Le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) a joué un rôle considérable lors des violentes manifestations des 30 et 31 octobre 2014. Le principal centre de santé de la capitale a dû faire preuve de tact pour juguler le flux des victimes qui y étaient référées. L’ampleur des blessés a nécessité des responsables de l’hôpital la mise en place d’un comité pour une gestion rationnelle de la situation.
L’anticipation a donc été l’attitude adoptée par le directeur général du CHU-YO, Robert Sangaré, et son équipe pour le secours. «Dès 9 heures, j’avais été saisi de l’arrivée des premiers blessés et progressivement le nombre s’est accru, et il fallait prendre tout de suite des initiatives. Donc nous avons pris la responsabilité d’instruire les services médicaux de les traiter gratuitement. Cette promptitude et l’engagement des premiers responsables de l’hôpital ont suscité un élan de solidarité de la part des particuliers, des structures privées et étatiques et des partenaires du Burkina. Ainsi les dons en espèces s’élèvent à 74.515.780 FCFA dont 26.503.780 FCFA en numéraires et 48.012.000 FCFA en chèques. Ces actions ont, selon le directeur général, permis au comité de gestion de faire face aux besoins sanitaires des malades de l’insurrection populaire. Au titre des dépenses, on notera que la somme de 539.757 FCFA a été déboursée pour les déblocages d’officines pharmaceutiques. Tandis que 70.447.389 F CFA ont été consacrés aux remboursements des ordonnances pour les familles qui avaient déjà effectué des dépenses dans ce sens. Mais à ce sujet, le comité de gestion a dû redoubler de vigilance et de rigueur. Les difficultés rencontrées étaient relatives à des documents peu fiables que certaines familles ont présentés aux autorités hospitalières. «Il y avait des ordonnances qui d’un point de vue médical n’étaient pas défendables. Et nous avons été clairs sur la question, aucune ordonnance ne pouvait être honorée si elle n’avait pas été prescrite par nos médecins», précise le premier responsable de l’hôpital
Les dépenses diverses et les dépenses du comité de gestion sont chiffrées respectivement à 1.600.000 FCFA et 1.417.650 FCFA. Ces dépenses impliquent par ailleurs les cas de décès des victimes à l’hôpital Yalgado. A cela, il faut ajouter les cas des malades qui nécessitent un suivi régulier de leur situation à Yalgado. A ce titre, Robert Sangaré précise qu’à ce jour, l’action entreprise en faveur des blessés de l’insurrection se poursuit. A la date du 22 octobre 2015, le solde de cette caisse de solidarité est de 510.984 FCFA après synthèse des dons reçus et des paiements effectués.
Mais au-delà de ces actions salvatrices, il importe, selon Robert Sangaré, que les Burkinabè sachent tirer les bonnes leçons des évènements pour que plus jamais aucun enfant du Burkina ne meurt pour des questions politiques.
CD


 

Les soutiens en faveur des blessés du putsch

L’engouement des populations pour les malades s’est encore manifesté lors du coup d’Etat survenu le 16 septembre dernier, à la différence que cette fois-ci les responsables de l’hôpital ont pris des mesures pour réglementer les choses. «Parce que les médecins ont attiré notre attention, à juste titre, que ce n’est pas normal que les malades soient exposés à la presse», précise Robert Sangaré. Le comité de gestion a donc convenu que les dons se feront en collaboration avec la direction de l’hôpital. Toutefois, le DG de Yalgado se réjouit de la limite des dégâts.

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