Le Burkina Faso est confronté à de nombreux problèmes d’assainissement. Le taux d’accès à l’assainissement est de 10 % en milieu rural et entre 14 à 18 % dans les centres urbains. C’est l’un des maillons faibles du système d’approvisionnement en eau potable et assainissement. Ces chiffres montrent que la majorité des Burkinabè n’ont pas accès à des toilettes adéquates. Dans le cadre de ses projets, l’Onea a mis en place l’accès à l’assainissement autonome et aux lieux publics afin de pallier le manque. L’assainissement automne concerne les ouvrages sur les parcelles privées, tels que les fosses septiques, les puits perdus, les latrines, etc. La promotion de l’utilisation de ce dispositif est basée sur la sensibilisation de la population. La construction de ces ouvrages est confiée à des prestataires. L’Onea assure aussi une contribution matérielle estimée à près de 70% des coûts des ouvrages qui atteignent le montant de 450.000 F CFA. Ce sont plus de 77.000 latrines qui ont été construites dans le cadre de l’assainissement autonome dans la ville de Ouagadougou et 116.000 puisards. Ce projet, entre 2007 et 2013, est évalué à 3,3 milliards de FCFA.
A Bobo, il a été réalisé près de 14.000 latrines et 58.000 puisards pour un montant de plus d’un milliard pour la même période. Quant au volet de l’assainissement des lieux publics (écoles, marchés, lieux de cultes), il a été financé à hauteur de 1,3 milliard de FCFA à Ouagadougou contre 57 millions à Bobo. Pour appuyer le projet et le mener à bien, l’Onea a réalisé, en 2014, deux stations de boue de vidange à Ouagadougou pour le traitement des excreta d’une valeur de 1,5 milliard.
Bientôt, une troisième station verra le jour pour une réalisation estimée à 800 millions de FCFA.
La ville de Bobo-Dioulasso ne sera pas en reste. Financé par la Banque mondiale à hauteur de 800 millions, Bobo aura sa première station de boue de vidange d’ici fin 2015. L’Onea et le ministère de l’Environnement ne comptent pas s’arrêter là.
Il est prévu de mettre en place bientôt un programme post-Omd qui va s’étendre jusqu’en fin 2030. Pour le moment, les activités d’assainissement se poursuivent avec le projet d’extension du réseau d’évacuation des eaux usées et excreta de Ouagadougou de 30 km avec un raccordement de 500 à 600 parcelles financé par l’Afd à 3,25 milliards.
GB
Le financement des égouts en attente
Pour la ville de Bobo-Dioulasso, il n’existe pas encore de financement pour l’extension du réseau. Les négociations sont toujours en cours. Et comme le dit Maxime Hien, directeur de l’assainissement à l’Onea, «de nombreux projets sont en cours dans le cadre de l’assainissement du pays. Le financement de l’extension des égouts de Ouagadougou est déjà acquis. Quant à celui de Bobo-Dioulasso, il est en cours de négociation. Nous espérons avoir bientôt les financements pour ce volet ».