Economie

10es journées du maraîcher du Sahel : Les produits locaux en vedette

 

Pour la 10e fois consécutive, la tradition a été respectée. L’Union fraternelle des croyants de Dori (Ufc-Dori) a organisé les journées du maraîcher du Sahel, du 27 au 29 février 2015 à Dori. Exposition-vente de produits maraîchers, cadre de concertation des producteurs et concours du «meilleur groupement maraîcher» ont été les moments forts des trois jours de festivité sous le thème : «Journées du maraîcher du Sahel, 10 ans d’accompagnement pour mieux valoriser la production».

Plusieurs dizaines de producteurs maraîchers de plusieurs groupements ont exposé leurs produits sur le site de la foire à l’occasion des journées de maraîchers du Sahel. Dix ans après, l’Union fraternelle des croyants de Dori (Ufc-Dori) semble avoir réussi son projet de faire de Dori un pôle de productions maraîchères.
De la pomme de terre, de l’oignon, de la tomate, des choux, des carottes, du gombo frais, bref, tout ce qui était rare et cher en cette période de février, il y a quelques années, dans le Sahel. Fait surprenant : du poisson et du maïs frais, made in Dori, ont été exposés à la foire. En effet, grâce «aux boulis (retenues d’eau) creusés par l’Ufc», les producteurs ont accès à l’eau en continu dans le Sahel. «L’Ufc nous a creusé des boulis, nous forme aux techniques de production et nous appuie en matériels», indique le représentant des producteurs de Dori, Issaka Tiam.
Ces retenues d’eau sont également des points de production des différents produits maraîchers de la zone, mais aussi «servent à la pisciculture» dans certains endroits de la région, explique le gestionnaire de l’Ong Ufc-Dori, François Paul Ramdé. Le parrain de la cérémonie, Robert Ouédraogo, conseiller technique représentant le ministre de l’Agriculture, après le tour des stands d’exposition, s’est dit «émerveillé par cette prouesse».
«Nous avons pratiquement tout ce que nous pouvons trouver ailleurs ici à Dori», se réjouit-il. Mais pour M. Ramdé, le combat doit désormais se poursuivre avec l’ensemble des producteurs de la région. «Outre les produits maraîchers, vous verrez des animaux issus de l’embauche pratiquée par les femmes (à ce jour, 48 femmes ont bénéficié de crédits pour l’élevage), mais aussi du poisson issu des boulis», indique-t-il. Pour trouver un cadre qui prenne en compte tous les producteurs, l’Ong a initié «des journées du producteur s ahélien» pour les éditions prochaines. Le concours du meilleur groupement maraîcher a été remporté le «Groupement Wardidjam (le bonheur) de Djomga» qui a reçu un prix d’une valeur de 175.000 FCFA. Selon M. Ramdé, la suite du programme triennal (octobre 2012-septembre 2015) a prévu près de 500 millions de FCFA pour l’ensemble des secteurs des provinces du Yagha et du Séno.o
OS


L’Ufc-Dori en bref

L’Union fraternelle des croyants de Dori est une organisation interconfessionnelle née dans les circonstances douloureuses de la famine de 1969. L’initiateur a été le Père Lucien Didaud, curé de la paroisse de Dori de l’époque. A sa création, douze volontaires musulmans et catholiques ont été mandatés par leurs communautés respectives pour s’associer au Père en vue d’organiser la distribution de vivres reçus des partenaires aux populations démunies. Aujourd’hui Ong, ayant pour mission la promotion du dialogue pour la paix et le développement, elle a reçu plusieurs distinctions honorifiques :
– «L’étoile d’or de la tolérance» en 2013,
– «Officier de l’Ordre du mérite burkinabè» en 2011
– «Désignée tête de file des Ong» dans son domaine
– «Chevalier de l’Ordre du Mérite (agrafe action sociale)»
Ufc-Dori est la fondatrice du centre pour la paix «Dudal Jam» de Dori.

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