Economie

17e conférence du Trésor public : A la conquête des financements extérieurs

Plus de 175 personnes composées de responsables et représentants des structures du Trésor public, des Partenaires techniques et financiers, des coordonnateurs des projets et programmes ont participé à la Cast. (Ph: Malgman KONE)
Plus de 175 personnes composées de responsables et représentants des structures du Trésor public, des Partenaires techniques et financiers, des coordonnateurs des projets et programmes ont participé à la Cast. (Ph: Malgman KONE)

La 17e Conférence annuelle à Ouagadougou des services du Trésor public (Cast) s’est tenue du 22 au 23 décembre dernier. Le thème choisi pour cette édition était: «Le rôle du Trésor public dans la mobilisation des financements extérieurs».

De plus en plus, les pays sont en compétition pour la mobilisation de ressources extérieures. Cette conférence avait pour but de trouver des voies et moyens pour améliorer le système mis en place par les services du Trésor public afin de le rendre plus efficace dans la mobilisation des ressources extérieures.
Il s’est agi également de mettre en exergue le rôle de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique dans sa mission de mobilisation des ressources extérieures, mais aussi de présenter les défis auxquels il doit faire face afin de trouver les voies et moyens pour améliorer le niveau des décaissements et de traçabilité des ressources extérieures. «Il y a une compétition entre les pays pour mobiliser les ressources pour le développement. De par le passé, il y avait deux types de ressources. Les ressources intérieures et les ressources extérieures. Les ressources extérieures sont constituées de prêts et de dons. Les prêts sont de deux ordres que sont les prêts concessionnels et les prêts non concessionnels contractés dans les conditions des marchés. Les pays se battent pour mobiliser ces ressources afin d’accompagner les ressources propres dans la réalisation des projets de développement», affirme Boukaré Zouaga, le directeur de la dette publique.
A l’issue des concertations, cinq recommandations et deux résolutions ont été dégagées. La première recommandation est relative au renforcement des capacités des acteurs. La deuxième stipule la relecture des textes règlementaires régissant la mobilisation des financements extérieurs.
La conférence recommande également l’application des sanctions prévues par la règlementation générale des marchés publics, la codification et la budgétisation des projets et programmes et enfin l’élargissement du champ du compte unique du trésor aux comptes des projets et programmes.
Au titre des résolutions, les participants se sont engagés à une concertation des acteurs de la mobilisation des financements extérieurs et à la relecture de l’instruction sur la comptabilisation des financements extérieurs.
Le Burkina Faso n’étant pas éligible aux prêts non concessionnels, l’aide publique au développement mobilisée au cours des dix dernières années est allée croissant, passant de 629 millions de dollars en 2004 à 1148,14 millions de dollars en 2013.
Sur cette décennie, les flux ont été largement dominés par les dons à environ 65% contre 35% en prêts et en financements multilatéraux et l’aide-projet à près 70% contre 30% pour les autres. Le financement extérieur est très important dans la réalisation des projets de développement du pays.
Cependant, de nombreuses difficultés entachent la bonne marche du processus. D’après l’exposé de Patrice Nikièma, ancien directeur de la coopération, ce sont : la faible conscience collective de l’urgence du développement économique et social, la faible conscience de la compétition économique mondiale, le très lent rythme de la mise en œuvre des projets de développement économique et social et les insuffisances institutionnelles.
Le ministre de l’Economie et des finances, Jean-Gustave Sanou, parrain de la cérémonie, s’est dit heureux de la tenue de cette conférence et de la pertinence du thème de cette année. Il a promis une analyse des suggestions et recommandations.

Germaine BIRBA


 

 

Le rôle du Trésor public

Le Trésor est une structure au cœur de l’activité économique du Burkina Faso. Au niveau du financement extérieur, son rôle consiste au suivi des décaissements. Le directeur du Trésor est l’ordonnateur habilité à demander les financements. Il est accompagné en cette tâche par la direction de la dette publique. En dehors de l’ordonnancement des décaissements, le Trésor public a également pour rôle le suivi de l’exécution financière des projets, mais aussi la comptabilisation du financement extérieur dans les comptes publics de l’Etat. L’année 2013 a été fructueuse pour le Burkina Faso en matière de coopération.
Selon la Direction générale de la coopération (Dgcoop), en 2013, la coopération avec les différents pays s’est maintenue à un niveau appréciable. Selon les chiffres de la Dgcoop, les Etats-Unis étaient les plus gros bailleurs de fonds de l’année, avec plus de 125 milliards de F.CFA. Cette somme entre dans le cadre de la coopération bilatérale avec ce pays, sous la forme de dons aux projets à travers le Millenium challenge account (Mca). C’est environ 91 milliards de FCFA qui ont été injectés dans ce projet afin de lutter contre la pauvreté et stimuler la croissance économique par le biais de l’amélioration de la gestion des terres, la productivité rurale et l’accès aux marchés.
Les Etats-Unis ont également investi dans le secteur de l’agriculture et du travail par le biais de l’Usaid pour plus de 23 milliards. Cet appui a servi à financer des projets dans la santé, la formation professionnelle, l’emploi et l’accès aux crédits par les jeunes.

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