Le Mali a enregistré un nouveau cas d’Ebola sur son territoire, le 11 novembre dernier. Un infirmier est mort à Bamako après avoir soigné un patient venu de Guinée. «Il y a une quinzaine de jours, nous avons reçu un ressortissant guinéen qui venait de Guinée. Il souffrait notamment d’insuffisance rénale», a affirmé une source au sein de la clinique Pasteur de Bamako où il travaillait, ajoutant que ce patient «est décédé et son corps a été rapatrié en Guinée». «Depuis quelques jours, un infirmier de la clinique qui était en contact permanent avec le malade décédé a commencé à avoir des vomissements et des diarrhées», avant de mourir le 11 au soir. Sa contamination n’aurait, selon les autorités maliennes, pas de lien avec le précédent cas mortel du virus dans le pays. Le 24 octobre, une fillette de 2 ans atteinte du virus était morte à Kayes, dans l’Ouest du pays. Elle avait voyagé en bus depuis la Guinée où elle avait contracté le virus, faisant craindre un début d’épidémie dans un pays jusque-là épargné par la fièvre hémorragique.
108 personnes ayant été en contact avec la fillette avaient été identifiées, «25 ont été suivies pendant 21 jours [durée maximale d’incubation du virus] et ont été libérées du système de surveillance», avaient indiqué les autorités sanitaires, le 10 novembre 2014, en annonçant la levée de leur quarantaine. «Ils ne sont pas malades. Ils n’ont pas contracté le virus», a assuré le ministre de la Santé malien, Ousmane Koné, expliquant être allé en personne le signifier aux patients en observation à Bamako.
79 contacts potentiels à Kayes ont été suivis et, «à cette date, aucun n’a montré de symptôme d’Ebola ni été testé positif au virus», selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms). «Nous avons pris toutes les précautions pour assister ceux qui étaient en observation et, en réalité, sur tout le trajet parcouru par la fillette, les risques de contagion étaient très faibles», a assuré le Dr Abdoulaye Néné Coulibaly de l’équipe médicale malienne chargée de suivre la situation sur le terrain. L’Oms a dit partager cet optimisme, soulignant que la victime présentait des «symptômes hémorragiques» et était donc contagieuse pendant le trajet, mais ne souffrait «ni de diarrhée ni de vomissements».o
NK