D’après une étude de la Bceao sur le secteur de la microfinance dans l’espace de l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa), le nombre de bénéficiaires des prestations des Systèmes financiers décentralisés (Sfd) est ressorti à 13,0 millions en fin mars 2014, contre 12,8 millions en fin décembre 2013. Publié par la Direction générale de la stabilité et de l’inclusion financières, en collaboration avec la Direction de la microfinance et de l’inclusion financière et des Services des activités de microfinance, le rapport sur la «Situation du secteur de la microfinance dans l’Uemoa au 31 mars 2014» laisse apparaître une évolution relativement positive des Sfd. En effet, selon la Bceao, le nombre d’institutions de microfinance s’est établi à 774 et l’accès des populations aux services financiers offerts s’est élargi. Les bénéficiaires des prestations de ces institutions ont été estimés à 13,0 millions en fin mars 2014, contre 12,8 millions en fin décembre 2013. La Banque centrale explique également que les dépôts collectés par un échantillon constitué de 124 Systèmes financiers décentralisés (Sfd) de l’Uemoa, réalisant 90% des transactions du secteur, se sont établis à 726,9 milliards de F CFA, contre 638,5 milliards une année auparavant, soit une hausse de 13,9 %.
Quant aux dépôts collectés, ils sont évalués à 726 milliards de F CFA. Par pays, les dépôts ont enregistré une hausse au Niger (+30,3 %), au Burkina (+21,1 %), en Côte-d’Ivoire (+19,3 %), au Bénin (+12,5 %), au Togo (+13,5 %) et au Sénégal (+10,6 %). Cependant, la Bceao note une baisse en Guinée-Bissau (-4,7 %) et au Mali (-2,7 %). Le montant moyen des dépôts par membre s’est établi à 92.976 F CFA au terme du mois de mars 2014, contre 90.883 F CFA un an plus tôt.
S’agissant de l’encours des crédits octroyés par les Sfd de l’échantillon, il a progressé de 12,7 % par rapport à son niveau de fin mars 2013, pour ressortir à 647,6 milliards de F CFA en fin mars 2014. En détail, les hausses enregistrées ressortent à 55,9 % en Côte d’Ivoire, 51,8 % en Guinée-Bissau, 32,2 % au Niger, 19,9 % au Burkina, 12,1 % au Bénin, 8,7 % au Togo et 3,3 % au Sénégal. A l’inverse, d’après la Banque centrale, une légère baisse a été notée au Mali (-0,4 %). L’encours moyen des prêts par membre a augmenté, ressortant à 82.837 F CFA en fin mars 2014, contre 81.789 F CFA en fin mars 2013.
Sur la base de l’évolution constatée à partir de l’échantillon retenu, l’encours des crédits de l’ensemble du secteur est estimé à 719,6 milliards de F CFA en fin mars de cette année, contre 638,4 milliards de F CFA en fin mars 2013, soit un accroissement de 12,7 %. Il représente 7,1% des crédits accordés par les établissements de crédit de l’Union.
Dans son étude, la Bceao s’est également intéressée aux Sfd en difficultés. Elle constate qu’en fin décembre 2013, dix institutions de microfinance demeuraient sous administration provisoire, dont trois au Mali, 2 en Guinée-Bissau, deux au Togo, une au Bénin, une en Côte d’Ivoire et une au Sénégal.
NK