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UEMOA Impact 2030: l’onction des partenaires techniques et financiers

• Lors de la 11e édition de la rencontre entre les deux parties

• Après des explications sur les différents aspects du Plan

• Ils ont marqué leur accord pour accompagner

Yolanda San José, cheffe d’équipe gouvernance et intégration régionale à la Délégation de l’Union européenne. (YS)

La tradition a été respectée une fois de plus, pour la 11e année consécutive, à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le président de la Commission et les partenaires techniques et financiers de l’Union se sont rencontrés, le jeudi 27 novembre 2025, à Ouagadougou. Cette rencontre annuelle instituée en 2014, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du mécanisme de concertation et de coordination entre les deux parties, d’une part, et d’autre part, vise à renforcer le dialogue avec les partenaires sur les enjeux, les problématiques, les défis et les avancées du processus d’intégration communautaire conduit par l’Organe exécutif de l’UEMOA. Au menu de ces échanges : la mise en œuvre du Plan stratégique 2025-2030 de la Commission, Plan IMPACT 2030, ainsi que la revue du portefeuille de projets sur financements extérieurs. Cette journée de travail a été marquée par deux étapes importantes :   la présentation du Plan à travers projection d’une vidéo et un exposé sur le portefeuille des projets, dans un premier temps, et dans un second temps, la phase des questions-réponses.

Le Plan stratégique 2025-2030 encore appelé Impact 2030 vise à faire de l’UEMOA une Union compétitive au plan économique, à travers la création d’emplois et de prospérité pour les populations. Ce Plan découle de la vision prospective de l’UEMOA à l’horizon 2040, dont l’objectif est la mise en œuvre efficace des chantiers de l’Union. Impact 2030 fait du développement des chaînes de valeurs régionales un levier essentiel de la transformation structurelle des économies de l’UEMOA. Ce Plan comporte cinq axes que sont le développement d’écosystèmes de production, le développement d’infrastructures économiques de soutien à la compétitivité, la promotion du développement humain et de la citoyenneté, le renforcement des fondements de l’intégration et la modernisation de la gouvernance institutionnelle. « Ce nouveau Plan qui constitue désormais notre boussole place la compétitivité au cœur de nos préoccupations. (…) Notre ambition est claire : faire de l’UEMOA une institution agile, locomotive de l’approfondissement de l’intégration et de la transformation structurelle des économies de notre Union », a précisé le président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop.

Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’UEMOA. (YS)

La rencontre a aussi été l’occasion de passer en revue le portefeuille des projets et programmes mis en œuvre par la Commission de l’UEMOA, avec l’appui des partenaires. Ce sont environ 135 milliards FCFA qui sont mobilisés dans ce sens, avec des projets dans divers domaines tels que les statistiques, l’éducation, l’appui aux collectivités territoriales, l’environnement, les changements climatiques, le numérique, les industries culturelles et créatives, etc. Et face aux défis sécuritaires auxquels sont confrontés les États du Sahel, la Commission de l’UEMOA est également engagée à travers plusieurs actions pour renforcer la lutte contre l’insécurité et le terrorisme. Elle a, à cet effet, élaboré un Livre blanc sur le chantier paix et sécurité. Le document a été validé par la 9e réunion ministérielle sur la sécurité, tenue le 3 octobre. Il constitue désormais le référentiel pour la prise en charge des défis les plus pressants en matière de paix et de sécurité.

La phase des questions-réponses a permis d’approfondir certains aspects et de rassurer les participants sur la volonté de l’UEMOA d’aller de l’avant.  L’objectif est atteint, car les partenaires techniques et financiers sont repartis satisfaits et se sont engagés à renouveler ou maintenir leurs accompagnements pour les résultats escomptés.  « L’Union européenne est un partenaire de longue date de l’UEMOA. Nous travaillons ensemble et nous avons des projets communs qui sont fonctionnels aujourd’hui et qui vont de la préservation de la biosphère au développement, la coopération transfrontalière, le pastoralisme. C’est une grande variété d’interventions que nous menons ensemble et cela continuera dans le futur », a indiqué Yolanda San José, cheffe d’équipe gouvernance et intégration régionale à la Délégation de l’Union européenne. « En tant que Banque africaine de développement, nous avons déjà une très bonne collaboration avec la Commission de l’UEMOA, à travers plusieurs projets. Et nous réitérons notre engagement à continuer à travailler avec la Commission, afin de soutenir ses initiatives dans les domaines du renforcement de la connectivité, l’énergie, le numérique ou encore l’inclusion financière. C’est un partenariat renouvelé et consolidé, à travers la mise en œuvre de l’Impact 30 », a renchéri Daniel Ndoye, Représentant-résident de la Banque africaine de développement au Burkina Faso.

La mise en œuvre réussie du Plan est fortement tributaire de la conjonction des efforts entre Etats membres, institutions communautaires et les partenaires au développement, afin de créer les conditions, ainsi qu’un effet de levier pour susciter la participation et l’intérêt du secteur privé communautaire. « Je suis convaincu que votre accompagnement ne nous fera pas défaut pour la mise en œuvre des chantiers prioritaires, avec un impact réel sur le quotidien des populations de notre espace communautaire », a affirmé Abdoulaye Diop.o

Moumouni SIMPORE

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