• 145 textes règlementaires, 03 programmes et projets évalués
• Coûtant plus de douze milliards de francs FCFA
• La gouvernance, le marché commun et les politiques sectorielles consolidés

Le Burkina Faso a participé à la 11ᵉ revue annuelle technique des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), du 5 au 7 novembre 2025. Pendant trois jours, les experts nationaux et la mission technique de la Commission de l’UEMOA ont examiné à Ouagadougou, l’état d’avancement des réformes et des projets exécutés au Burkina Faso, en fournissant les preuves et données nécessaires à une évaluation transparente.
Instituée en 2013 par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, la revue annuelle constitue un mécanisme d’évaluation de l’application des réformes communautaires dans chaque pays membre. Elle permet d’identifier les avancées, les contraintes opérationnelles, ainsi que les nouvelles priorités à intégrer dans la marche vers une intégration plus optimale.
La revue de 2024 confirme la progression du Burkina Faso, avec un taux global de mise en œuvre des réformes évalué à 88,99%, contre 86,15% en 2023, soit une hausse de 2,84%. « Il n’est plus à prouver que les réformes constituent à la fois une réponse pertinente et un levier privilégié pour s’adapter aux nouvelles situations et pour relever les nouveaux défis. Ce rendez-vous incarne notre volonté commune de bâtir une intégration régionale forte, inclusive et résiliente », a déclaré Adiara Wendpanga Ouédraogo/Soré, Directrice du portefeuille de l’État burkinabè. En représentant le ministre en charge de l’économie du Burkina, elle s’est réjouie de l’engagement constant de la Commission de l’UEMOA pour l’atteinte des objectifs de l’Union et la promotion du bien-être des populations. La Directrice du portefeuille a également exprimé la reconnaissance du gouvernement burkinabè pour l’accompagnement multiforme de l’institution communautaire, notamment, dans la mise en œuvre des politiques sectorielles jugées essentielles au développement des États membres.
Pour la session de 2025, 145 textes règlementaires au total ont été évalués, ainsi que trois programmes et projets pour un montant de plus de douze milliards de francs CFA. La consolidation de la gouvernance économique et financière, le renforcement du marché commun, et le suivi de la mise en œuvre des politiques sectorielles ont été pleinement revisités. Ces réformes visent à doter les États membres d’outils de modernisation adaptés aux mutations économiques mondiales, tout en assurant un développement durable et inclusif.

Le Directeur des transports, chef de la délégation de la Commission de l’UEMOA au titre de la revue annuelle, édition 2025 au Burkina Faso, Adebayo Samson Balogoun, a rappelé combien cette rencontre demeure une tribune essentielle pour mesurer collectivement les progrès réalisés dans la mise en œuvre des réformes et projets communautaires. Pour lui, la revue annuelle, instaurée depuis une décennie, est devenue un levier puissant, favorisant l’engagement des États membres et une saine émulation dans le respect des engagements communautaires pris au plus haut niveau. « Les progrès déjà constatés témoignent de l’efficacité du dispositif en matière d’harmonisation des législations nationales et de coordination des projets intégrateurs. Le regain d’intérêt des États membres au fil des éditions a permis de redynamiser les mécanismes nationaux de suivi, et surtout, de renforcer la transposition et l’application effective des textes communautaires », a-t-il indiqué
Tout en louant la mobilisation exemplaire des autorités burkinabè et en souhaitant plein succès aux travaux, porteurs d’avancées majeures pour l’intégration régionale, le représentant de la Commission de l’UEMOA a rassuré que la Commission demeurait engagée aux côtés du Burkina Faso pour atteindre les objectifs fixés. L’ensemble des parties prenantes, en maintenant le cap de l’excellence et en travaillant avec rigueur, responsabilité et transparence a abouti à des conclusions qui seront consignées dans un mémorandum consensuel servant de base à la phase politique prévue en 2026. Ce mémorandum est destiné au gouvernement burkinabè et au président de la Commission, avant présentation au chef de l’État.
Moumouni SIMPORE


