• 4.053 km de routes bitumées sur un total de 61.367 km
• Faso Mêbo en première ligne avec 3.000 à 5.000 km par an
• 2026 : lancement de nombreuses infrastructures routières
57.314 km de routes à bitumer par le Burkina Faso, s’il veut rattraper son retard d’infrastructures routières dont le réseau routier total est de 61.367 km, avec seulement 4.053 km de routes bitumées. Malgré cet effort du gouvernement, il est à noter que pour ce qui est des routes bitumées, 43% sont en état bon, 29% en état moyen et 28% en état mauvais. Ces statistiques ont été communiquées par le ministre des Infrastructures, Adama Luc Sorgho, aux Députés, le 22 octobre 2024, à l’hémicycle. Autre révélation faite est que l’ensemble des 351 Communes urbaines totalisent 1.244 km de routes bitumées, avec particulièrement pour la ville de Ouagadougou, 590 km de routes urbaines bitumées. Si hier, ce gap de 57.314 km de routes à bitumer était illusoire à combler, le gouvernement actuel, sous le leadership du Capitaine Ibrahim Traoré, a décidé de le rendre réaliste. Cette volonté politique est déjà en marche avec l’acquisition de nombreux équipements routiers au profit de l’initiative présidentielle Faso Mêbo. Le 27 mars 2025, à la remise du premier lot (1/5), soient 900 engins lourds d’un coût d’environ 200 milliards FCFA au responsable de Faso Mêbo, le chef de l’Etat a affirmé avec conviction que “l’objectif est de pouvoir bitumer chaque année entre 3.000 et 5.000 km par an au Burkina Faso, pour le bonheur du peuple burkinabè”. Le 12 septembre 2025, un deuxième lot de matériel a été remis aux Brigades régionales du Yadga, de Kuilsé, du Goulmou et des Bankui.
89 milliards FCFA acquis pour la route Bobo- Banfora- frontière CI
En plus de l’initiative présidentielle Faso Mêbo, le gouvernement actuel a décidé de mettre les bouchées doubles, à travers la concrétisation des bitumages des routes nationales et régionales en 2026. C’est ainsi que les efforts soutenus dans ce secteur seront renforcés, à en croire le ministre des Infrastructures. Celui-ci a décliné des perspectives heureuses à la faveur de la redevabilité sectorielle triennale qui a eu lieu le 30 septembre 2025. Actuellement, dans un état impraticable, le tronçon Bobo-Dioulasso-Banfora-frontière Côte d’Ivoire (RN7) sera entièrement réhabilité et bitumé (155 km).
Une bonne nouvelle pour cette zone frontalière à forte potentialité agrosylvopastorale. Aussi, la localité est un concentré de nombreuses entreprises qui déversent l’intérieur du pays et l’extérieur en produits de consommation. A ce tronçon s’ajoute un autre non moins important pour le Burkina Faso, celui de la route Orodara-Banfora (RN8), zone à forte production de fruits et légumes, soit 57,5 km.
C’est avec une grande assurance que le gouvernement de Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo annonce leur concrétisation. Cette assurance est qu’un prêt de 89.774.275.020 FCFA, à travers le projet PréBBO, a déjà été acquis avec la Banque islamique de développement (BID). Du projet PréBBO, il faut préciser que le coût total du projet est estimé à 152.735.633.805 FCFA et prévoit la réalisation de travaux connexes, notamment, la construction de 8 km de voiries à Bobo-Dioulasso, la réalisation d’un poste de pesage et péage à Péni, et la réalisation de 50 km de pistes rurales. A terme, c’est 155 km de routes bitumées, la construction et le bitumage de 42 km de routes en terre, la construction de 10 km de voies pavées, la construction du pont frontalier sur la Léraba (100 m), etc. Toujours dans cette zone du grand Ouest, le gouvernement prévoit pour bientôt, le lancement de la construction du bitumage de la route (RN11) Banfora-Sidéradougou-Ouo- Gaoua en deux phases. La première phase concerne Banfora- Sidéradougou-Ouo, longue de 115 km, et la deuxième phase va concerner Ouo-Gaoua, longue de 78 km. La particularité de la RN11 est que c’est une zone à forte potentialité agricole.
Zabré-Zoaga-frontière du Ghana : 23 km
Les populations des localités de Boussé-Nanoro-Kordié verront ledit tronçon, d’une distance de 65 km, réhabilité et bitumé. Il y a aussi la réhabilitation de la route Garango- Tenkodogo et la RN29 Nourrida-Guiba-Manga, jugée dans un état de dégradation avancé, selon le ministre des Infrastructures. Le gouvernement actuel souhaite relier la RN17 et la RN29 en bitumant la route Tenkodogo-Ouargaye- Frontière Togo d’une distance de 110 km. La RN29 Zabré- Zoaga-Frontière du Ghana, longue de 23 km, sera également bitumée. Cette RN29 une fois achevée va faciliter l’écoulement des produits agricoles entre le Burkina Faso et le Ghana. Les routes régionales 32 et 06 ne sont pas en reste. A ce titre, il est prévu la construction et le bitumage de Ouargaye-Kombienyaga-Diabo qui a démarré.
26 km de voiries à Nagrin, Yagma et Riemkiéta
Dans le but de décongestionner et de fluidifier la circulation routière dans la capitale, Ouagadougou, l’Exécutif a déjà entamé l’élargissement et le bitumage de la RN2 (sortie Ouahigouya) et la RN4 (sortie Fada N’Gourma). Sur les travaux de la RN4 d’un linéaire de 21,25 km, le gouvernement a obtenu un financement de 30 milliards FCFA avec la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).
Ce montant vient compléter ceux de l’Etat burkinabè, de Vista Bank (Burkina Faso), donnant un total de 115.137.000.000 FCFA au projet de la RN4. Il est aussi annoncé la réalisation du boulevard périphérique Nord et Sud ; le boulevard Tensoba et le bitumage de 26 km de voiries des quartiers Nagrin, Yagma et Riemkiéta.
Ambéternifa Crépin SOMDA
Quelques projets structurants
– Concrétisation de l’interconnexion ferroviaire Ouagadougou–Tema ;
– L’autoroute Yamoussoukro–Ouagadougou ;
– Ou encore le corridor Niamey–Ouagadougou–Bamako.
