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15e édition du FRSIT: sur la relance d’industrialisation au Burkina Faso

• Le Forum devient une interface crédible

• Où la science et la technologie se mettent au service de la société

• Par des résultats concrets, endogènes et immédiatement utilisables.

Annoncée le 15 septembre dernier, la 15e édition du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT) a connu son top de départ le mercredi 22 octobre 2025, à Ouagadougou. C’est le président du Faso lui-même, patron de la cérémonie, qui a donné le coup d’envoi de cette édition placée sou le thème : « Quelles contributions des technologies, inventions et innovations dans un contexte de relance d’industrialisation au Burkina Faso ? ».
De l’avis du ministre burkinabè de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano, la recherche et l’innovation sont désormais au cœur des priorités gouvernementales, sous le leadership du FRSIT. « Il y a des chercheurs, des enseignants-chercheurs, des innovateurs et des inventeurs de qualité au Burkina Faso. Toutefois, nous sommes conscients qu’il est désormais attendu que nous apportions des solutions claires et structurantes aux défis de développement de nos populations », a-t-il indiqué. Le FRSIT devra désormais être cette interface crédible où la science et la technologie se mettent au service de la société, à travers des résultats de recherche concrets, endogènes et immédiatement utilisables. La recherche devrait, au-delà des théories, descendre sur le terrain des défis réels du Burkinabè lambda, afin de lui apporter des solutions concrètes à ses préoccupations de développement endogènes.

Le Pr Bouréma Kansaye s’est réjoui du choix de son pays, le Mali, comme pays invité d’honneur . (photo Yvan Sama)

La 15e édition du FRSIT est bâtie autour de trois grands axes : l’agriculture, l’industrie agro-alimentaire et la santé. L’innovation majeure est la refondation totale du FRSIT, pour l’inscrire dans la nouvelle vision du pays, notamment, l’industrialisation. Il a été question de promouvoir une recherche utile, ouverte et tournée vers des solutions pratiques et renforcer durablement les systèmes de production nationaux et d’améliorer les conditions de vie des populations. Du 22 au 26 octobre 2025, les participants ont eu droit à des conférences, des panels, des ateliers techniques, des expositions scientifiques et techniques au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Des espaces spécifiques ont été également aménagés pour l’animation de cette édition, à savoir « Espace programmes-produits », « Espace documentation », « Espace restauration » et « Espace autres acquis ».

Il y avait du beau monde à la cérémonie d’ouverture. (photo Yvan Sama)

Le pays invité d’honneur, le Mali, par la voix de son ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye, a salué la volonté des deux Nations engagées dans la construction d’une Afrique souveraine, prospère et résolument tournée vers un développement endogène. « Depuis un certain temps, conscients du défi commun de donner une autre dimension au secteur de l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et de l’innovation technologique, des pays de la Confédération AES ont convenu de conjuguer les efforts pour booster le savoir-faire et le génie créateur de leurs scientifiques et innovateurs », a déclaré Pr Bouréma Kansaye. Dans cette dynamique, Bamako a accueilli les 12 et 13 juin 2025, la première conférence des responsables des institutions d’enseignement supérieur et de recherche de l’AES (Alliance des États du Sahel) pour discuter de l’état des lieux des systèmes d’enseignement supérieur et de recherche respectifs des trois pays, et dégager des possibilités de mutualisation des ressources humaines et matérielles, identifier les potentiels pôles d’excellence, de formation et de recherche, afin de contribuer au développement de l’espace confédéral. Le président du Faso, après avoir décliné ses attentes vis-à-vis du monde de la recherche et de l’innovation, a annoncé des mesures de soutien. Elles vont de l’augmentation du budget alloué à la recherche à l’acquisition du matériel de pointe, en passant par la définition des domaines, la valorisation des résultats, l’organisation du marché. « Nous allons changer les prix qui sont servis aux lauréats à partir d’aujourd’hui (…), on multiplie tous les prix par cinq. Et s’il faut que le FRSIT se tienne chaque année pour amener les gens à inventer, à créer plus, on sera prêt à assurer », a-t-il annoncé.
Moumouni SIMPORE

Le président du Faso sur la valorisation de la recherche

« (…) Personne n’importera de meubles de luxe au Burkina pour son bureau, tout se fabriquera ici. Donc, ceux qui ont en projet, en 2026, de mettre dans leur budget d’importer des meubles, d’avoir des bureaux très beaux…, qu’ils oublient ça. Ça ne se passera pas. Nous allons faire ça ici, jusqu’à ce que ce soit beau comme on veut. Personne ne sera dans le luxe tant qu’on ne sera pas à un certain niveau. Si vous voulez le luxe, vous devez vous débrouiller vous-mêmes et avec votre salaire pour le créer. Le reste, on va se concentrer sur le travail. Et ceux-là qui importent les meubles, je vous invite à trouver de bons menuisiers ici, pour commencer à fabriquer les qualités que vous voulez. Vous ne pouvez pas importer et compter sur les marchés de l’État et des institutions. Si je prends quelqu’un qui part passer un marché, c’est à ses risques et périls (…) »

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