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L’Initiative pour la gouvernance mondiale: une vision pour un système international plus juste et équitable

• Les cinq piliers de l’Initiative pour la gouvernance mondiale

• Pour un système international plus équilibré et plus représentatif

• Le rôle de l’’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS)

L’année 2025, marquant le 80e anniversaire de la fondation de l’Organisation des Nations unies (ONU) et de la victoire de la Seconde Guerre mondiale, est placée sous le signe de la mémoire historique et de la réflexion sur l’avenir. À cette occasion, la République populaire de Chine a présenté une vision structurée et ambitieuse pour la réforme du système de gouvernance mondiale, au cœur de laquelle se trouve l’Initiative pour la gouvernance mondiale. L’Initiative pour la gouvernance mondiale ne vise pas à remplacer l’ordre international existant, mais à renforcer son efficacité et sa capacité à répondre aux défis du XXIe siècle. En insistant sur la centralité de l’ONU, le respect du droit international, la promotion d’un multilatéralisme authentique et l’inclusion des pays en développement, la Chine souhaite promouvoir un système international plus équilibré et plus représentatif.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts déjà entrepris par la Chine, à travers l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale. Elle vise à répondre au « déficit de gouvernance » mis en lumière par la communauté internationale, face aux bouleversements contemporains : crises sécuritaires, changement climatique, fossé numérique, défis liés à l’intelligence artificielle, au cyberespace et à l’espace extra-atmosphérique.

Les cinq piliers de l’Initiative pour la gouvernance mondiale

Dans un document conceptuel, partagé avec la Rédaction de L’Economiste du Faso, par l’Ambassade de la République de Chine au Burkina Faso, on retient que cette initiative repose sur cinq principes fondamentaux, largement repris et développés par le Président Xi Jinping, lors de son allocution à la réunion de l’Organisation de coopération de Shanghaï « OCS Plus », à Tianjin, le 1er septembre 2025.

L’égalité souveraine : chaque pays, qu’il soit grand ou petit, riche ou pauvre, doit être reconnu comme participant, décideur et bénéficiaire égal du système international. L’objectif est de promouvoir la démocratisation des relations internationales et d’accroître la représentation des pays en développement, afin de corriger les injustices historiques liées à leur sous-représentation.

Le respect de l’Etat de droit international : l’Initiative insiste sur l’application uniforme et sans discrimination du droit international, ainsi que sur le respect intégral des buts et principes de la Charte des Nations unies. Xi Jinping a rappelé la nécessité d’éviter le « deux poids deux mesures » et le recours aux règles unilatérales imposées par certains États au détriment de la communauté internationale.

Le multilatéralisme : les affaires du monde doivent être gérées par tous et pour tous. L’ONU est désignée comme plateforme centrale et irremplaçable de ce processus, tandis que les autres institutions multilatérales doivent jouer un rôle complémentaire. L’Initiative s’oppose clairement à l’unilatéralisme et au protectionnisme, et appelle à renforcer la solidarité internationale.

La primauté du peuple : les peuples doivent être au cœur du système de gouvernance mondiale. Ce dernier doit apporter un sentiment de satisfaction par le développement partagé, de sécurité par la gestion des défis communs, et de bonheur par la promotion des intérêts collectifs. Pour Xi Jinping, cette approche est essentielle, afin que les populations adhèrent à la gouvernance mondiale et en deviennent les véritables bénéficiaires.

Les actions concrètes : la gouvernance mondiale doit avant tout produire des résultats tangibles. Il s’agit de mettre en place une planification systémique, une coordination accrue et une coopération pragmatique pour éviter les retards et la fragmentation. Xi Jinping a insisté sur l’importance de mobiliser toutes les ressources disponibles, afin d’obtenir des avancées visibles et durables.

Le rôle de l’OCS dans la mise en œuvre

Le président chinois a souligné que l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), fidèle à « l’esprit de Shanghaï » fondé sur la confiance mutuelle, l’égalité, la consultation et le développement commun, était appelée à jouer un rôle pionnier dans la réforme du système international. Depuis sa création, l’OCS a favorisé la coopération sécuritaire, le développement économique et les échanges culturels, devenant ainsi un acteur reconnu dans la gouvernance mondiale.

Xi Jinping a rappelé les contributions de l’OCS à la stabilité régionale, notamment, à travers le Traité sur le bon voisinage, l’amitié et la coopération de long terme, ainsi que les centres spécialisés nouvellement créés pour répondre aux menaces sécuritaires et à la lutte contre la drogue. Dans le domaine économique, il a insisté sur la coopération ouverte et sur la volonté de renforcer les projets liés à l’Initiative « la Ceinture et la Route », ainsi que sur la mise en place de plateformes et de centres de coopération dans les domaines de l’énergie, des industries vertes, du numérique et de l’innovation scientifique et technologique.

La dimension humaine n’est pas en reste : la Chine a annoncé des projets de santé publique et de coopération éducative destinés aux pays de l’OCS, allant d’opérations médicales gratuites à des programmes de formation. Enfin, l’OCS est appelée à défendre activement l’équité et la justice internationales, à s’opposer à l’hégémonisme et à soutenir la construction d’un monde multipolaire plus démocratique.o

La Rédaction

La conférence de presse de Tianjin

À  l’issue du Sommet de Tianjin, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et ministre des Affaires étrangères, ainsi que Nurlan Yermekbayev, Secrétaire général de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), ont rencontré la presse chinoise et étrangère. Ils ont rappelé que l’OCS était la plus vaste organisation de coopération régionale au monde, regroupant 27 pays et représentant près de la moitié de la population mondiale et un quart de l’économie mondiale.

Wang Yi a mis en avant les propositions de Xi Jinping pour un développement de haute qualité, fondées sur cinq insistances : recherche de terrain d’entente malgré les divergences, bénéfices mutuels, ouverture et inclusion, équité et justice, pragmatisme et efficacité. Le ministre a également souligné que la présentation de l’Initiative pour la gouvernance mondiale avait été le point culminant du Sommet, recevant un large soutien international. Selon lui, la Chine, en assumant la présidence tournante de l’OCS, a organisé plus de 200 évènements et proposé 36 initiatives de coopération, consolidant ainsi une « empreinte chinoise » distinctive dans la gouvernance mondiale.o

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