• 2.278 commandes publiques conclues sur 4.492
• Plus de 600 milliards FCFA engrangés sur 4.492 marchés
• Selon le rapport d’activités de l’année 2024

Les ministères, institutions et autres structures centrales sont-ils de grands “consommateurs” des marchés liés aux fournitures ? La réponse est affirmative, selon le rapport d’activités de l’année 2024 dont le contenu a fait l’objet d’une conférence de presse, le mardi 21 octobre 2025, à Ouagadougou, par l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP). Il ressort dudit rapport qu’en 2024, les ministères, institutions et autres structures centrales ont passé 2.278 marchés publics (MP) pour les fournitures destinées à répondre aux besoins de l’Administration ou la population. Par ailleurs, trois marchés publics sur dix (3/10) concernent les offres, soient 1.403 MP sur le service courant des autorités contractantes et environ un dixième (1/10) est consacré aux prestations intellectuelles, soient 491 MP. Les marchés de travaux qui relèvent de l’investissement public sont les moins représentés, avec une proportion inférieure à 10%, soient 320 MP au titre de travaux. La répartition de la valeur des contrats de commande publique diffère sensiblement de celle du nombre de contrats. En effet, la moitié de la valeur totale est consacrée aux investissements, contre 30% pour les marchés de fournitures. Les services courants et les prestations intellectuelles représentent respectivement 5,77% et 14,58% de la valeur globale.
Des innovations intervenues dans la passation des marchés publics
Selon le président du Conseil de régulation de l’Arcop, Abdallah Y.C. Traoré, au cours de l’année 2024, 37 autorités contractantes centrales, à savoir les ministères, les institutions, les autorités administratives indépendantes et autres structures centrales assimilées de l’État, ont conclu 4.492 marchés publics pour une valeur totale de 615.926.986.081 FCFA, dont la moitié est consacrée aux investissements, contre 30% pour les marchés de fournitures, 5,77% pour les services courants et 14,58% pour les prestations intellectuelles. De ces chiffres, il ressort qu’ils sont en hausse, comparativement à 2023 où 4.164 marchés ont été conclus par les mêmes autorités contractantes pour un coût global de 206.109.333.881 FCFA. On note une hausse importante de la contribution du secteur de la commande publique dans la circulation des ressources financières nationales. Abdallah Y.C. Traoré a précisé que les résultats satisfaisants réalisés en 2024 étaient imputables à la nouvelle réforme juridique de la commande publique, à travers l’adoption de 5 textes principaux : la loi portant règlementation générale de la commande publique au Burkina Faso ; le décret portant code d’éthique et de déontologie de la commande publique ; le décret portant attributions, organisation et fonctionnement de l’Autorité de régulation de la commande publique ; le décret portant procédures de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics et le décret portant règlementation de la maîtrise d’ouvrage public déléguée, de l’assistance à maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre.
Tolérance zéro dans la passation des marchés publics
Le Secrétaire permanent de l’Arcop, Modeste Yaméogo, a souligné que pour une tolérance zéro dans la lutte contre la fraude et la corruption, l’ARCOP avait mis en place une plateforme pour l’archivage électronique des documents de la commande publique et procédé respectivement à l’évaluation de la performance des acteurs et à celle de la mise en œuvre de la procédure de demande de cotations. Toute chose, dit-il, qui a rehaussé le classement de l’Arcop dans les rapports de lutte contre la corruption de structures comme le REN-LAC. Selon Modeste Yaméogo, l’ARCOP a mis en place un plan de renforcement des capacités des organisations de la société civile en matière de commande publique, élaboré sur la base des besoins spécifiques. Lequel outil permet d’exploiter efficacement les informations relevant de la gestion des marchés publics et des contrats de partenariat public-privé, dans le cadre de leur rôle de contrôle et de veille citoyenne.
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