•Après la suspension de l’importation
• Les services techniques et les acteurs se sont concertés
• Le poussin produit sur place devrait coûter entre 300 et 750 FCFA
Par un communiqué le 03 octobre 2025, le ministre d’État, ministre en charge des ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, a annoncé une suspension temporaire de la délivrance des autorisations d’importation de poussins de chair. « Une évaluation des capacités de production internes a révélé que l’offre nationale en poussins de chair était suffisante pour satisfaire la demande des producteurs »,précisait-il, dans son communiqué. Cette mesure s’inscrit dans une logique de protection de la filière avicole nationale et de renforcement de la souveraineté alimentaire du pays et ne concerne que toutes les races ou souches destinées à la production de viande, et s’applique à compter de la date de signature du communiqué, jusqu’à nouvel ordre. Dès la diffusion du communiqué, surtout à une période où la consommation de la volaille connait un pic, importateurs, producteurs, consommateurs se perdaient en conjectures. Pour rassurer les différents acteurs et assurer une mise en œuvre harmonieuse de cette décision, le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques a convoqué une rencontre le mercredi 8 octobre 2025. Cette concertation entre les différentes parties prenantes avait un triple objectif : s’assurer de la compréhension commune des enjeux de cette décision, lever les éventuelles contraintes et convenir de manière concertée du prix plafond du poussin de chair local. Le constat fait est que le secteur avicole, de par son potentiel économique et nutritionnel, représente un levier important de création de richesses et d’emplois.
« Notre pays reste encore fortement dépendant des importations de poussins de chair et de poulets de chair, entraînant d’importantes sorties de devises et compromettant les efforts de valorisation de la production nationale », a rappelé Dr Rassablaga Dominique Sawadogo, le représentant du ministre de l’Agriculture à la rencontre. La mesure de suspension temporaire de délivrance des autorisations d’importation de poussins de chair vise donc à stimuler la production nationale, à renforcer la compétitivité de la filière avicole et à créer davantage de valeur ajoutée pour l’économie.
Après une compréhension harmonisée des enjeux de la mesure de suspension d’importation des poussins, les participants ont accordé leurs violons, en vue de trouver des canaux pour faciliter un bon écoulement de la production nationale de poussins de chair locaux. « Nous sommes partis sur des propositions pour pouvoir exécuter les orientations et atteindre les objectifs », a indiqué Ollé Arnaud Kam, Directeur général de la promotion de l’économie rurale (DGPER). Ainsi ont-ils convenu que pour des différentes races de poussins, destinées uniquement pour la chair, le prix le plus élevé sera de 750 FCFA l’unité et le plus bas de 300 FCFA. Les différents acteurs rassurent qu’une flambée des prix du poussin de chair local ne sera pas enregistrée, car la mesure prise a pour objectif d’améliorer la production nationale. « Cela va déboucher, par la suite, sur l’observation des mesures et règles de production pour que les poussins qui seront produits soient de qualité pour le consommateur », a rassuré Dr Rassablaga Dominique Sawadogo.
Moumouni Simporé
Il est difficile de déterminer le coût exact et annuel de l’importation de poussins de chair au Burkina Faso, car les données ne sont pas disponibles mais l’achat de poussins de chair fait partie des coûts de démarrage d’un projet d’élevage et dépend de facteurs comme le nombre de poussins, leur race, leur âge et le fournisseur. Le prix unitaire des poussins varie en fonction de la quantité achetée et de la race choisie. Le coût des poussins de chair inclut aussi les frais de transport, depuis le lieu d’achat jusqu’à l’exploitation au Burkina Faso. Les prix peuvent varier d’un fournisseur à l’autre. La qualité des poussins et leur âge à l’achat peuvent influencer le coût.
