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Croissance économique de l’Union: un PIB réel attendu de +6,5% au 3e trimestre 2025

• Porté par la demande intérieure, principal moteur

• Améliorations continues dans les secteurs agricoles, services et BTP

Selon la note de conjoncture économique de la BCEAO, publiée en septembre 2025, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) maintient une dynamique soutenue. Les données du mois de juillet 2025 révèlent une croissance robuste, une inflation négative, une progression continue de la masse monétaire, ainsi qu’une mobilisation accrue des financements publics.
Le document, d’une vingtaine de pages, retrace les différentes activités économiques et l’Union et fait le point sur les pays qui tiennent ces économies par secteur. Les chiffres publiés par la BCEAO confirment le maintien d’une dynamique économique solide au sein de l’UEMOA en 2025. La croissance, estimée à 6,5% au troisième trimestre, s’appuie sur la demande intérieure et la vitalité de plusieurs secteurs clés : agriculture, BTP, services financiers et commerce. L’inflation négative traduit l’effet combiné d’une bonne campagne agricole et de la baisse des cours alimentaires mondiaux. Les marchés financiers, soutenus par des émissions record d’emprunts publics et des performances boursières en hausse sur un an, renforcent cette dynamique. Toutefois, la note souligne que ces perspectives demeurent conditionnées par la stabilité sécuritaire et les aléas climatiques, qui représentent des risques persistants pour l’Union.

En glissement annuel, les services marchands non financiers ont progressé de 9,2% en juin 2025, après un accroissement de 11,1% en mai 2025. L’amélioration du chiffre d’affaires dans les services est observée, notamment, en Côte d’Ivoire (+11,6%), au Mali (+10,9%), au Niger (+10,6%), au Sénégal (+8,2%), au Togo (+8,0%) et au Burkina (+4,3%). En revanche, une détérioration est notée en Guinée-Bissau (-5,6%) et au Bénin (-4,4%). Source : Note de conjoncture de l’UEMOA

L’indice du climat des affaires en hausse
Ainsi, dans le volet « Production et demande de biens et services », par exemple, les indicateurs disponibles montrent que l’indice global du climat des affaires s’est établi à +1,3 point au-dessus de sa moyenne de long terme, comme le mois précédent. Le chiffre d’affaires du commerce de détail s’est renforcé de 0,4%, après une augmentation de 4,6% le mois précédent. Les prestations de services financiers ont augmenté de 2,4%, après un accroissement de 1,7% en mai 2025. Dans le secteur des bâtiments et travaux publics (BTP), l’enquête auprès des chefs d’entreprise indique une poursuite de l’amélioration de l’activité dans les pays de l’Union, à l’exception du Mali, du Niger et du Togo. En revanche, la production industrielle s’est légèrement repliée de 0,9%, en rythme mensuel, après une contraction de 0,2%. De même, les services marchands non financiers se sont contractés de 0,5% d’un mois à l’autre.

S’agissant des services financiers, le chiffre d’affaires s’est renforcé de 16,5%, en rythme annuel. Une amélioration est observée dans l’ensemble des pays, à savoir le Sénégal (+22,8%), le Togo (+19,4%), le Mali (+16,5%), la Côte d’Ivoire (+14,9%), le Niger (+14,6%), le Burkina (+12,9%), le Bénin (+12,1%) et la Guinée-Bissau (+7,9%).
Source : Note de conjoncture de l’UEMOA

« L›indice de la production industrielle », quant à lui, s’est contracté de 0,9% en juin 2025, après une baisse de 0,2% observée le mois précédent. La diminution de la production industrielle est principalement imputable au repli des activités de fabrication, ainsi que de la production et distribution d’électricité et de gaz. La production industrielle, en glissement annuel, s’est renforcée de 12% en juin 2025, après une hausse de 6,3% un mois auparavant. Cette évolution est attribuable principalement à la progression des activités extractives et des activités de fabrication.
Les données de l’enquête recueillies auprès des chefs d’entreprise dans le « Bâtiments et travaux publics » font globalement état d’une progression de l’activité dans le secteur des bâtiments et travaux publics (BTP) en juin 2025, par rapport à la situation du mois précédent. L’écart de l’indice d’activité dans les BTP par rapport à la moyenne de long terme est resté positif, ressortant à +4,6 points, tout comme le mois précédent. Par pays, une amélioration dans le secteur des BTP a été relevée au Bénin, au Sénégal, au Burkina, en Côte d’Ivoire et en Guinée-Bissau. En revanche, une contraction de l’activité a été observée au Mali, au Niger et au Togo.
L’indice du chiffre d’affaires du commerce a enregistré, en variation mensuelle, une hausse de 0,4% au cours du mois de juin 2025, après un accroissement de 4,6% un mois auparavant.
L’amélioration de l’activité commerciale, d’un mois à l’autre, est principalement liée au commerce de détail. Cette dynamique a été modérée par la baisse de performance du commerce de gros et des activités des intermédiaires. Le rythme de progression de l’indice du chiffre d’affaires, en glissement annuel, est ressorti à 5,8% en juin 2025, après une hausse de 3,7% le mois précédent. Le renforcement de l’activité dans le commerce est porté par le commerce de détail, le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles, ainsi que le commerce de gros et des activités des intermédiaires.
D’un mois à l’autre, les services marchands non financiers se sont contractés de 0,5% en juin
2025, après une hausse de 6,2% un mois plus tôt. Quant aux services financiers, ils se sont renforcés de 2,4% en juin 2025, après une augmentation de 1,7% enregistrée le mois précédent.
NK

Des perspectives favorables pour l’Union

Les perspectives économiques de l’Union monétaire restent favorables, bien qu’elles dépendent de l’évolution de la conjoncture internationale, de la situation sociopolitique et sécuritaire interne, ainsi que des aléas climatiques. Le maintien de la confiance des chefs d’entreprise dans la trajectoire positive de la conjoncture soutiendrait les performances économiques de l’UEMOA, précise le document.
Et d’ajouter que dans les prochains mois, l’activité économique au sein de l’Union devrait se consolider. La croissance serait principalement portée par une progression de la demande intérieure et des améliorations continues dans certains secteurs clés, tels que l’agriculture vivrière, les activités extractives, le commerce, les services marchands et non marchands, le transport et les BTP.
D’après l’enquête de conjoncture de la BCEAO, les chefs d’entreprise interrogés anticipent des performances meilleures. Selon les prévisions de la BCEAO, l’activité économique progresserait de 6,5% au troisième trimestre 2025, après des estimations de 6,5% et 7% respectivement aux deuxième et premier trimestres 2025. La vigueur de la demande intérieure contribuerait à renforcer la croissance dans les pays de l’UEMOA.

 

Le taux d’inflation en baisse

En juillet 2025, le taux d’inflation dans l’Union est ressorti en baisse par rapport au mois précédent, principalement en raison du repli des prix des produits alimentaires.
Le repli des prix s’explique par la décélération des composantes “Produits alimentaires” (-1,7 point) et “Restaurants et hôtels” (-0,3 point).
La détente des prix des produits alimentaires résulte des bonnes disponibilités des produits céréaliers locaux, issus de la campagne agricole 2024/2025. En outre, l’indice des prix des produits alimentaires importés par les Etats de l’Union a diminué de 10,6% en juillet 2025, après un recul de 18,3% le mois précédent.
La poursuite du rythme descendant des prix dans la division “Restaurants et hôtels” s’explique principalement par le repli des tarifs de cette composante au Bénin, ainsi que le ralentissement de ces coûts noté au Mali et en Guinée-Bissau.
L’analyse par pays révèle des baisses du taux d’inflation au Burkina-Faso, en Guinée-Bissau, au Niger, au Togo et en Côte d’Ivoire. Cette tendance a été renforcée par la décélération des prix observée au Mali et au Bénin. L’accélération des prix notée au Sénégal (0 pdp) a exercé un effet modérateur.

 

Marché financier de l’UEMOA
Les titres publics ont mobilisé 1.737 milliards FCFA

Les activités du marché boursier régional ont enregistré une baisse en juillet 2025. Sur le marché régional des titres publics, les Etats ont mobilisé 1.737 milliards en juillet 2025, en hausse de 764,3 milliards (+78,6%) par rapport au mois précédent, selon la note de conjoncture de l’Union.
Au niveau de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), les indicateurs d’activités ont révélé une tendance négative. A fin juillet 2025, l’indice global, le BRVM Composite, a reculé de 0,4% par rapport à sa valeur à fin juin 2025. De même, l’indice des trente valeurs les plus actives, le BRVM 30, lancé en début janvier 2023 en remplacement de l’indice BRVM 10, s’est affaibli de 3,2% par rapport à sa valeur du mois précédent. A la date du 20 août 2025, les indices BRVM Composite et BRVM 30 se sont renforcés de 2,2% chacun par rapport à sa valeur de fin juillet 2025.
Sur le marché par adjudication (celui de la dette publique), les Etats membres de l’UMOA ont levé, en juillet 2025, 1.173 milliards, dont 337,9 milliards de bons du Trésor (28,8%) et 835,1 milliards d’obligations du Trésor (71,2%). Par rapport au mois précédent, les ressources mobilisées ont augmenté de 200,3 milliards (+20,6%), en lien avec une nette progression des émissions d’obligations du Trésor (+279,1 milliards ou +50,2%), atténuée par une baisse des émissions de bons du Trésor (-78,8 milliards ou -18,9%). En glissement annuel, le volume global des émissions par adjudication s’est accru de 53,7% (+409,7 milliards). Le taux de couverture global des montants mis en adjudication a baissé, ressortant à 115,7% en juillet 2025, contre 135,6% le mois précédent.o

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