
• Un taux de 71% “gagné” en 2024
• La Politique nationale de développement fait le constat
• Le PA-SD a enregistré un taux de 81,9% en 2024
En 2025, le gouvernement burkinabè, sous l’impulsion du président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, entend accélérer la reconquête totale du territoire, la résilience économique face aux chocs exogènes, l’amélioration de la gouvernance et des services publics et la consolidation de la paix et de la cohésion sociale. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD).
De façon pratique, l’Exécutif burkinabè va procéder au recrutement de 2.500 agents supplémentaires pour les Forces de défense et de sécurité (FDS), acquérir plus de drones de surveillance et renforcer les partenariats avec l’Alliance des États du Sahel (AES). Sur le relèvement économique, il est prévu le lancement du plan d’urgence pour les zones libérées (construction de 100 écoles et 50 centres de santé) et l’extension du Fonds minier de développement local (FMDL) à 50 Communes supplémentaires. La poursuite des réformes institutionnelles va se consolider avec la généralisation de la signature électronique dans l’administration d’ici à la fin 2025, et la création d’une plateforme unique de gestion des marchés publics. Ces perspectives ont été communiquées à l’opinion publique, à l’occasion de la revue technique de la Politique nationale de développement (PND) qui a eu lieu le 16 avril 2025, à Ouagadougou. Le Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Vieux Rachid Soulama, a précisé que le gouvernement visait l’implémentation des projets et actions à fort impact sur les populations et l’intensification des actions de civisme et de citoyenneté.
2024, année de défis et de résilience

Mais avant, il ressort qu’au titre de l’année 2024, le PA-SD a enregistré un taux d’exécution physique de 81,94% et un taux de réalisation financière de 71,30%. Ces chiffres jugés satisfaisants ont été obtenus dans un contexte sécuritaire et humanitaire difficile que traverse le Burkina Faso depuis 2015. Malgré ces défis majeurs, la mise en œuvre du PA-SD a permis d’engranger des résultats notables, grâce à une bonne campagne agropastorale, une croissance du PIB réel de 5,1 %, et des avancées importantes dans la reconquête du territoire national.
Le Secrétaire général a félicité les départements ministériels et l’ensemble des acteurs de sa mise en œuvre pour les acquis notables engrangés du PA-SD en 2024. Il a aussi relevé que le taux d’exécution global du PA-SD de 2024 avait connu une progression de 8,5 points de pourcentage par rapport à 2023. Le président du comité de pilotage a aussi salué les efforts consentis des partenaires techniques et financiers (PTF), du secteur privé, des organisations non gouvernementales, des associations de développement et des Fondations pour les appuis et actions multiformes réalisés, en vue de l’atteinte des principales missions de la Transition.
Le Comité technique national a eu à examiner les rapports relatifs à la mise en œuvre du PA-SD en 2024, à identifier les difficultés de mise en œuvre et proposer des solutions pour y faire face, à déterminer les questions d’ordre stratégique et politique à soumettre au comité de pilotage et à discuter de toute question pertinente inscrite à son ordre du jour de la session du comité.
RD
Encadré
Les défis persistants en 2024
– Sécuritaires : malgré les progrès, 29 % du territoire restent sous menace terroriste, limitant l’accès à certaines zones pour les projets de développement ;
– Contraintes financières : exécution financière impactée par les retards de décaissements, la complexité des procédures et la faible allocation budgétaire ;
– Insuffisance des capacités techniques et humaines dans certains secteurs ;
– Retards dans les délais de réalisation des chantiers.
Encadré 2
Réponse à la crise humanitaire apportée en 2024
• Retour des déplacés : 1.014.000 personnes déplacées internes (PDI) volontairement réinstallées ou intégrées localement, dépassant la cible de 176.199 ;
• Soutien aux personnes vulnérables : 822 tonnes de semences améliorées, 6.031 tonnes d’engrais distribuées et appui à 441 jeunes via des microprojets agropastoraux ;
• 1.500 élèves chefs de famille bénéficiaires de subventions ;
• Éducation en contexte de crise : 29.800 élèves déplacés bénéficiaires de kits scolaires et 2.300 enseignants/animateurs de la vie scolaire (AVS) formés à la gestion des crises ;
• Amélioration de l’offre sanitaire : 58 % des formations sanitaires détruites remises en fonction ;
• Amélioration du cadre de vie des personnes vulnérables : 217 forages équipés de pompe à motricité humaine et 2.983 latrines familiales réalisées.