
• A l’occasion d’un Conseil d’administration élargi aux membres
• Faire le bilan des activités de 2024 et programmer celles de 2025
• « Nous avons beaucoup appris… », a affirmé le vice-président du Conseil
C’est maintenant une tradition au Conseil interprofessionnel des entreprises du Burkina (CIDEF). Tout début d’année est marqué par la tenue d’un Conseil d’administration élargi aux membres pour faire le bilan des activités de l’année écoulée et programmer les activités de la nouvelle. Dans la soirée du 21 février 2025, les membres du CIDEF se sont retrouvés à Ouagadougou, dans le cadre de la traditionnelle présentation des vœux. Mettant à profit cette occasion, ils ont eu droit à une communication sur la Loi de finances 2025, animée par la Direction générale des Impôts.
Des mesures de faveurs fiscales
Adoptée le 23 décembre 2024, la loi fiscale a apporté des modifications dans certaines dispositions du Code général des impôts. Selon le conférencier, Idrissa Ouédraogo, par ailleurs Directeur de la Législation et du Contentieux de la DGI, il est désormais de la retenue à la source sur les sommes versées aux prestataires résidents. «Le taux de la retenue passe de 5% à 2% pour les sommes versées aux entreprises de travail temporaire. La réduction ne concerne que les prestations de mise à disposition du personnel à un client. Toutes autres prestations de services effectuées par ces entreprises restent soumises au taux de 5% », a expliqué le conférencier.
La viande congelée, le pain, le transport aérien domestique, le ciment produit localement et destiné à l’exportation ont aussi connu des modifications. C’est aussi le cas du délai de validité de l’Attestation de situation fiscale qui passe d’un mois à deux.
Elargir l’assiette fiscale…
Au même moment que le gouvernement a décidé de réduire la pression fiscale sur les entreprises, il a aussi pris des mesures pour élargir l’assiette fiscale. Ainsi, la loi de finances 2025 inclut l’institution de la facture électronique certifiée. Selon cette disposition, les contribuables relevant de la Direction des grandes entreprises, ainsi que ceux relevant des Directions des moyennes entreprises doivent désormais délivrer des factures électroniques certifiées à leurs clients.
L’application de la TVA aux opérations effectuées sur le territoire burkinabè à travers les plateformes de commerce électronique étrangères ou locales est aussi une mesure prise par l’Exécutif. Elle concerne les ventes de biens, les prestations de services, les commissions perçues par les opérateurs desdites plateformes à l’occasion de ces opérations. «L’obligation de déclaration et de paiement de cette TVA incombe aux opérateurs desdites plateformes», a indiqué le Directeur de la Législation et du Contentieux de la DGI.
L’enregistrement obligatoire des contrats de droit privé passés entre entreprises pour des travaux immobiliers au droit fixe de 6 000 FCFA, le droit de timbre de quittance portant sur les reçus constatant un dépôt d’espèces effectué dans une banque, un établissement financier ou auprès d’un courtier en valeurs mobilières, l’ arrêt des états financiers, la contribution des patentes des véhicules articulés, le remboursement de crédit TVA sont des mesures prises dans la loi de finances 2025 pour permettre plus d’entrée dans les caisses de l’Etat.
«Nous avons beaucoup appris…»
Pour le premier vice-président du CIDEF, Camille Wassom, c’était l’occasion pour le Conseil de joindre l’utile à l’agréable en organisant cette conférence. « Nous avons beaucoup appris, nous avons, notamment, appris qu’il y a eu un certain nombre de mesures nouvelles, mais qui n’avaient d’aucune façon, pour objectif d’augmenter les impôts, la pression fiscale. Qu’il y a eu des mesures pour élargir l’assiette fiscale, qu’il y a eu des mesures donnant un certain nombre d’avantages aux entreprises et qu›il y a eu des mesures de coaction technique. Il était important qu’on ait cette rencontre, parce que, comme vous le savez, les sujets de fiscalité sont au centre, certes, du développement du pays, mais également du bien-être ou pas des entreprises », a relevé Camille Wassom.
La rencontre a aussi servi de cadre pour la Directrice générale des Impôts, Talato Eliane Djiguemdé/Ouédraogo, de revenir sur la nécessité pour les entreprises et son institution d’entretenir d’excellentes relations. Son message a été bien compris par les membres du CIDEF. « La Directrice générale des Impôts a mis cela en avant, et effectivement, il y a eu un accueil très positif des entreprises du CIDEF. L’environnement général de l’économie, nous le savons tous, est complexe. La question fiscale est une question complexe dans tous les pays du monde. Les entreprises, si elles pouvaient, ne paieraient pas d’impôts. On veut payer de l’impôt juste, mais de l’autre côté, on comprend le contexte de notre pays, qui est, notamment, obligé d’engager des efforts importants pour combattre les attaques terroristes », a ajouté le premier vice-président du CIDEF.
Issa SAWADOGO (Collaborateur)
Encadré
Le Conseil interprofessionnel des entreprises du Burkina est une association d’entreprises au Burkina Faso ayant pour mission, promouvoir le secteur privé et défendre les intérêts généraux des entreprises. Il a pour vision la prospérité économique et sa devise est la synergie pour l’excellence basée sur la culture de la Responsabilité sociétale de nos entreprises (RSE). Le CIDEF compte 55 membres issus de tous les secteurs d’activités. Il constitue donc une communauté d’affaires grandissante, bien représentée dans l’instance consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF).