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Intelligence artificielle: des acteurs étudient les opportunités pour l’Afrique

• Réunis autour d’un Forum à Ouagadougou

• Initié par l’association Wekré Innovation Burkina Faso

• Les infrastructures, principal défi pour les pays africains

L’innovation technologique poursuit son petit bonhomme de chemin. Après plusieurs découvertes, le monde est actuellement à l’Intelligence artificielle qui occupe progressivement de la place dans le quotidien des hommes. Mais quels sont l’impact et les opportunités de l’Intelligence artificielle pour l’Afrique ?

Les officiels et les panélistes ont posé pour la postérité

Pour répondre à cette question, l’association Wekré Innovation Burkina Faso (WIBF) a organisé, le samedi 11 janvier 2025, dans les locaux de l’Université Aube nouvelle, la première édition du Forum sur l’Intelligence artificielle de Ouagadougou (FIAO), sous le thème : « Impact et opportunités de l’intelligence artificielle en Afrique ».
L’initiative, la première du genre, avait pour ambition de sensibiliser sur l’intelligence artificielle. « Nous vivons une époque de changements rapides et profonds. L’Intelligence artificielle, au cœur de cette transformation, nous offre des outils puissants pour relever certains des plus grands défis de notre époque ; qu’il s’agisse d’améliorer l’accès à l’éducation, de révolutionner les systèmes de santé, ou de stimuler de nouvelles industries », a rappelé Limaba Lompo, président du Conseil d’administration de WIBF, par ailleurs président du comité d’organisation.
Pour Idriss Tinto, représentant la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, l’intelligence artificielle peut contribuer à la transformation des sociétés en Afrique. « L’Intelligence artificielle, considérée comme le moteur de la quatrième révolution industrielle, constitue un levier puissant pour transformer nos sociétés, en s’appuyant sur l’innovation locale et l’ingéniosité de notre jeunesse », a-t-il laissé entendre, ajoutant que le renforcement des capacités humaines et techniques est une nécessité.

L’importance de l’Intelligence artificielle pour les pays africains

Près de 400 personnes ont pris part à la première édition du FIAO

La première édition du Forum de l’Intelligence artificielle à Ouagadougou a été marquée par des panels dont le premier a porté sur le thème « Qu’est-ce qui se passe avec l’IA ? Parlons-en !». Dr Olivier Lompo, principal orateur de ce panel, a fait un rappel historique sur l’introduction de l’Internet au Burkina, son évolution jusqu’à l’arrivée de l’Intelligence artificielle en Afrique. Selon le Maître de conférences en informatique, les pays africains n’ont pas encore assez adopté cette technologie qui peut pourtant proposer des solutions dans plusieurs secteurs tels que l’agriculture, la santé, l’éducation, etc. La méfiance des pays africains face à l’IA s’explique en partie par la peur des bouleversements sociaux.
Comme pour convaincre les participants, Djakarya Ouoba, communicateur, formateur en Intelligence artificielle pour les particuliers et les entreprises, a fait une introduction de l’utilisation de l’IA dans le domaine de la communication. Il s’est surtout appesanti sur ChatGPT, Gamma et bien d’autres solutions de l’Intelligence artificielle. De la création d’images ou de vidéos à la transcription d’audio, en passant par l’infographie, M. Ouoba a démontré à l’assistance comment ces instruments peuvent contribuer à optimiser le travail dans les entreprises.

Les défis et opportunités de l’Intelligence artificielle en Afrique
Le deuxième panel s’est déroulé sous le thème : « Défis et opportunités de l’IA en Afrique ». Pour les panélistes, Dr Seydina Moussa N’Diaye et Dr Bernadin Namoano, les infrastructures restent le principal défi pour les pays africains qui veulent adopter l’IA. Selon Dr N’Diaye, on n’arrête pas la progression technologique mais on s’adapte. Pour cela, les pays africains ont eu des excuses face à l’avancée technologique de ces dernières décennies, ils ne les auront pas face à l’Intelligence artificielle. « Nous devons aussi être créateurs, producteurs et non des consommateurs », s’est-il convaincu.
Pour ce faire, les Africains, selon Dr Namoano, doivent investir dans la formation.  « Il faut la formation, le changement des mentalités pour faire savoir que l’IA ne remplace pas l’homme. Il faut travailler à un système d’intégration et aussi à un accompagnement des gouvernants », a soutenu Dr Bernadin Namoano, enseignant-chercheur à l’Université de Cambridge, au Royaume Uni. Basée sur des procédés permettant d’imiter l’intelligence humaine par des robots, l’Intelligence artificielle offre des possibilités dans plusieurs domaines, dont l’agriculture, l’éducation, la santé, etc. Pour les différents panélistes et les organisateurs du FIAO 2025, les pays africains qui aspirent au développement peuvent adopter l’Intelligence artificielle comme une solution.
Issa SAWADOGO (Collaborateur)

 

Encadré

Sur l’IA

L’Intelligence artificielle (IA) est un processus d’imitation de l’intelligence humaine qui repose sur la création et l’application d’algorithmes exécutés dans un environnement informatique dynamique. Son but est de permettre à des ordinateurs de penser et d’agir comme des êtres humains. Alan Turing, un mathématicien et cryptologue britannique, est considéré aujourd’hui comme le père de l’informatique et de l’Intelligence artificielle. Né en 1912, il est d’abord connu pour avoir créé la bombe à déchiffrer les messages cryptés de la célèbre machine « Enigma », lors de la Seconde Guerre mondiale.

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