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Région de la Boucle du Mouhoun  Ces investissements du PUDTR qui améliorent les conditions de vie des populations

27,7 milliards FCFA pour la construction d’infrastructures éducatives, sanitaires, d’éclairage des voies publiques et la construction de 200 kilomètres de pistes rurales

Les membres de l’association African Women Leaders ont reçu du matériel et un fonds de roulement pour leurs activités.

Le Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) à l’heure du bilan. Du 19 au 23 novembre, le PUDTR a organisé une caravane de presse dans la région de la Boucle du Mouhoun. Pendant 5 jours, les journalistes ont pu constater de visu les réalisations au profit des populations de ces villes et villages qui ont accueilli des personnes déplacées internes du fait de l’insécurité.

Des écoles, des CSPS et des routes pour la Commune de Dédougou

Le PUDTR a financé la construction de 400 salles de classes dans la région de la Boucle du Mouhoun

Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun, fait partie des villes bénéficiaires des investissements du PUDTR. Située à environ 230 kilomètres, à l’ouest de Ouagadougou, cette Commune urbaine accueille actuellement plusieurs centaines de personnes ayant fui leurs localités de résidence du fait de l’insécurité que connaissent certaines provinces de la région.

Des lampadaires ont également été implantés dans les zones d’intervention du Projet .

Pour soutenir les populations hôtes et les autorités, le PUDTR a construit et équipé 71 salles de classes en énergie solaire, des tables-bancs, des chevalets, etc.  Le Lycée communal de Dédougou a bénéficié de 8 salles de classes.  « La réalisation de ces bâtiments va permettre de résoudre un gros problème. Avec ces réalisations, les capacités d’accueil de l’établissement ont augmenté », a reconnu Ousmane Ouédraogo, proviseur du Lycée communal de Dédougou. Construit en 2013, l’établissement compte aujourd’hui 23 salles de classes. Grâce à l’appui du PUDTR, le Lycée communal abrite les élèves du Collège d’enseignement général (CEG) de Yé, qui ont dû plier bagages à cause des menaces terroristes qui pesaient sur le village. Tout comme le Lycée communal, les écoles primaires Bourakuy B et C, le Lycée municipal de Dédougou ont tous bénéficié de salles de classes, des halls, des bureaux, des magasins et des toilettes aussi adaptés aux personnes à mobilité réduite. 

La Commune de Fara a bénéficié de salles de classes.

Au-delà des infrastructures éducatives, le PUDTR a réalisé 18,6 kilomètres de pistes reliant la Commune à des villages environnants et curé près de 30 kilomètres de caniveaux. Le Projet a également implanté 335 lampadaires dans la ville de Dédougou et réalisé un poste d’eau autonome sur le site des personnes déplacées internes. Erigé au début de la crise sécuritaire, le site, qui a aussi bénéficié des lampadaires, compte 1.084 pensionnaires répartis dans 216 ménages.

Sur le terrain, les Hommes de médias ont rendu visite aux femmes de l’association African Women Leaders. Selon sa présidente, Hermann Coulibaly, l’association est orientée dans la promotion et la protection des droits de l’Homme et dans l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. Dans la dynamique de cette autonomisation, elle travaille, depuis 2022, avec des personnes déplacées internes, notamment, les femmes, à leur insertion socioprofessionnelle.

L’association bénéficie d’un appui conséquent du Projet d’urgence de développement territorial et de résilience, ce qui a permis d’accroître le volume de ses activités. « Avant le PUDTR, nous travaillions de façon artisanale et avec un personnel très réduit. Grâce au Projet, nous avons une trentaine de femmes PDI avec lesquelles nous travaillons et que nous rémunérons de façon mensuelle », a salué Hermann Coulibaly, présidente de l’association African Women Leaders.

Avec les financements reçus du PUDTR, l’association dispose aujourd’hui de quatre unités que sont celles de la production de savon, de jus, de transformation de produits locaux et de conditionnement et de production de la pâte d’arachides. « Avec la boudineuse, nous produisons actuellement 40 à 50 cartons de savon par jour, alors que nous en produisions 4 à 5 cartons manuellement, avant l’appui du Projet », a ajouté la présidente de l’association. Tout comme African Women Leaders, 7 autres associations ont reçu des financements du PUDTR pour accroître leurs activités.

Boromo, Poura,Fara et Siby, quatre autres Communes bénéficiaires du PUDTR

La région de la Boucle du Mouhoun compte 6 provinces, dont celle des Balé, chef-lieu Boromo. Située à 180 kilomètres, à l’ouest de Ouagadougou, la Commune fait partie des bénéficiaires du PUDTR. C’est aussi le cas des départements de Poura, Fara et Siby.

A Fara, les journalistes ont visité les infrastructures scolaires, notamment, l’école primaire de Fara, qui a reçu 3 classes, des toilettes et un bosquet de 50 plantes. Dans le village de Dakaï, l’accès à l’eau potable était un véritable casse-tête chinois pour les populations. Le PUDTR a contribué à résorber cette difficulté en réalisant un poste d’eau autonome. « Avant la construction de la pompe, nous étions obligés d’aller loin pour chercher l’eau dans les marigots.

Mais maintenant, grâce au PUDTR, nous avons de l’eau potable à côté de nos maisons », s’est réjouie Catherine Dahourou, habitante du village. La localité bénéficie également d’une piste rurale d’environ 64 kilomètres. La route va traverser les villages de Nabou, Fitié, Nasmé et Nasma. « La réalisation de la route va beaucoup nous aider. Avant, pour emmener un malade à l’hôpital, c’était très difficile, mais actuellement, on le fait plus facilement, en attendant la fin des travaux», a salué Saydou Diallo, habitant de Bilagui, un village situé à un jet de pierre de Nabou.

Les femmes de la coopérative « Yafama» de Fara ont aussi reçu des financements de la part du PUDTR. « Nous étuvons le riz que nous vendons. Au début, notre capacité de production était réduite, parce que nous travaillions avec nos propres moyens. Grâce à l’appui du PUDTR, nous avons pu accroître le volume de nos activités », a indiqué la présidente de la coopérative. Dans le cadre de l’appui à l’association des femmes, le Projet a offert des marmites, un taxi-moto, etc. et un fonds de roulement de 800 mille francs CFA. Installée à Fara, la coopérative compte 62 membres, dont 30 déplacés internes, notamment, des femmes. 

A Poura et à Siby, des Communes rurales, ce sont également des salles de classes et des pistes qui ont été réalisées. Dans la Commune de Boromo, des écoles, des Centres de santé et de promotion sociale ont été construits. Au CSPS urbain 1 de Boromo, c’est une maternité flambant neuve qui a été construite, ainsi que des halls d’attente, des latrines modernes et d’autres aménagements, au grand bonheur des populations. Des lampadaires solaires ont été implantés sur 10 km.

Ces infrastructures, selon Jean Robert Traoré, chef d’antenne de PUDTR dans la Boucle du Mouhoun, contribuent à améliorer la mobilité urbaine et la sécurité sur les routes.

D’autres projets en cours de réalisation

Débuté en 2021, le PUDTR prend fin le 31 décembre 2025. A une année de l’échéance, la majeure partie des ouvrages a été exécutée. Cependant, certaines infrastructures sont en cours de finition. A Fara et Poura, les travaux de réalisation des pistes sont actuellement en cours de finition.

Dans les Communes de Lankoé et Yaba, dans les provinces du Sourou et du Nayala, ce sont 65 hectares de bas-fonds et des sites maraîchers qui sont en train d’être finalisés au profit de la population. Certains contrats, selon le chef d’antenne du PUDTR, ont été résiliés du fait de l’insécurité qui empêchait l’avancée des travaux. Les responsables du Projet mettent actuellement les petits plats dans les grands, afin d’achever les travaux dans les délais.

Issa SAWADOGO (Collaborateur)

 

Encadré

Le PUDTR a un coût global de 260.150.000.000 FCFA. Il est financé par la Banque mondiale. Le PUDTR est chargé de la réalisation d’infrastructures sanitaires, éducatives, routières et du soutien à des associations dans la création des activités génératrices de revenus dans 30 Communes réparties dans 4 régions qui accueillent des personnes déplacées internes.

Dans la Boucle du Mouhoun, le Projet a financé la construction de 400 salles de classes, la normalisation de 13 CSPS, la réalisation de 200 km de pistes rurales, l’implantation de 50 km de lampadaires solaires. Le Projet a également soutenu 27 associations dans leurs activités génératrices de revenus. Près de 65 ha de bas-fonds ont été réalisés, notamment, dans la Commune de Yaba et sur des sites maraîchers dans la Commune de Lankoé.

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