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Investissement: le Burkina recherche 100 milliards FCFA

• A travers un emprunt obligataire par Appel public à l’épargne

• Pour financer les projets inscrits au Budget de l’Etat 2024

• Coris Bourse, arrangeur et chef de file de l’opération

Après son carton plein en mai dernier, où il a réussi à lever 130 milliards FCFA, grâce à un emprunt obligataire par appel public à l’épargne, le Burkina Faso entend rééditer l’exploit. Le 27 octobre dernier, le pays a lancé une émission obligataire par appel public à l’épargne. Cette fois-ci, le pays entend lever 100 milliards FCFA, afin de soutenir ses ambitions économiques.

L’appel public à l’épargne est une notion faisant référence au fait de proposer des titres (actions ou obligations) au public dans le but de lever des capitaux. Cette opération peut se faire par différentes voies telles que le démarchage, la publicité, ou encore en ayant recours à des établissements de crédit, ou prestataires de services d’investissement. Pour cette opération, la Société de gestion et d’intermédiation (SGI), Coris Bourse, membre de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) et filiale du Groupe Coris, a été désignée comme arrangeur et chef de file de l’opération.

Le nouvel emprunt obligataire est dénommé « TPBF 6,50% 2024-2029 et TPBF 6,80% 2024-2032 », pour un montant total de 100 milliards FCFA. Cette émission est répartie en deux tranches : la première, d’un montant de 60 milliards FCFA, sur une durée de cinq ans, avec un taux d’intérêt de 6,50% et deux ans de différé ; la deuxième, d’un montant de 40 milliards FCFA, étalée sur huit ans, avec un taux d’intérêt de 6,80% et trois ans de différé. Les fonds récoltés serviront au financement des investissements inscrits au Budget de l’État pour l’exercice 2024. Et les souscriptions qui ont débuté le 24 octobre se poursuivront jusqu’au 14 novembre 2024.

Il faut noter que tout est fait pour que cette opération soit une réussite. Le Burkina Faso a reporté à une date ultérieure, son émission simultanée des Bons et Obligations assimilables du Trésor (OAT) du 6 novembre dernier. Elle portait sur un montant de 40 milliards FCFA, initialement prévue ce 6 novembre 2024, au calendrier des émissions de titres publics. Si officiellement, aucune information n’a été donnée sur ce report, les experts de la Bourse consultés par L’Economiste du Faso affirment qu’il s’agit de ne disperser les investisseurs et de réunir toutes les conditions pour que l’APE soit un franc succès.

Depuis 2003 jusqu’au 30 septembre 2024, le Burkina Faso a lancé 18 appels publics à l’épargne sur le marché financier régional, totalisant 2 083,643 milliards FCFA, selon nos confrères de Horonya finance.

NK

Encadré

A propos de Coris Bourse

Une institution spécialisée dans la gestion de portefeuilles, à travers les placements sur la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). Pour cette opération, la Société de gestion et d’intermédiation (SGI) Coris Bourse a été désignée comme arrangeur et chef de file. « Nous sommes dotés d’une équipe d’analystes qui suivent régulièrement l’évolution des actions cotées pour assurer le meilleur équilibre du couple rendement-risque. En mai 2013, Coris Bourse a été certifiée ISO9001 : 2008 pour la qualité de ses services. Nous avons reçu, en 2015, le prix de l’entreprise la plus dynamique du secteur de l’intermédiation au Burkina Faso. Fort de ce dynamisme, nous avons ouvert deux représentations en Côte d’Ivoire et au Mali. Nous sommes spécialisés également dans les opérations de levées de fonds (Emprunts obligataires, Emprunts privés, Introduction en bourse), de conseils et d’ingénierie financière. Notre ambition est de nous positionner comme une société de bourse de référence dans l’espace UEMOA, à l’image du Groupe Coris qui se positionne aujourd’hui comme un acteur majeur du marché bancaire de l’UEMOA ».

Source : Coris Bourse

 

Filet

Appel public à l’épargne et son fonctionnement

Un appel public à l’épargne (APE) est une opération par laquelle une société ou un Etat lève des fonds sur le marché financier en vendant des titres de propriétés (actions, spécifique aux sociétés) ou des titres de créances négociables (obligations) au grand public. Pour ce qui est de la présente opération, c’est un appel à tout investisseur (personne physique ou morale) de prêter à l’Etat une certaine somme d’argent, dans le cadre du financement de ses projets structurants. L’idée derrière cette levée de fonds est de mobiliser les individus et les sociétés du tissu économique de la sous-région et de l’international derrière plusieurs projets d’investissement d’Etat qui vont bénéficier, in-fine, à l’ensemble des acteurs. Les investisseurs contribuent à financer l’Etat et reçoivent en contrepartie le remboursement de leur dette, couplé des paiements d’intérêts qu’on appelle coupon. Elle constitue également l’un des nombreux moyens dont dispose l’Etat pour financer ses besoins sur le long terme, alternativement aux prêts contractés à l’international. C’est en quelque sorte un « actionnariat populaire » au profit de l’Etat. Un des avantages de l’APE réside dans le fait qu’il soit accessible à tout le monde dans les limites de la règlementation et des règles de souscription. De plus, une fois admis à la cote, vous avez la possibilité de revendre ces titres sur le marché de la BRVM. Le marché secondaire permet de rendre liquides les titres en les revendant en cas de besoin de liquidité.

Concrètement, un APE se passe en cinq étapes

1re étape : Nous structurons l’opération en interne, avec les équipes et les agents de l’Etat désignés à cet effet. Nous procédons à l’élaboration d’un document qu’on appelle « note d’information » présentant la situation financière du pays, ses perspectives, ses défis et ses opportunités.

2e étape : Obtenir la validation de l’Autorité des marchés financiers de l’UMOA (AMF-UMOA), garant de la bonne conduite des opérations sur le marché financier.

3e étape : Recueillir les souscriptions des épargnants directement et auprès des différentes SGI partenaires.

4e étape : Une fois l’opération clôturée, les fonds sont transférés à l’Etat et les titres dématérialisés des souscripteurs/épargnants stockés dans leurs comptes titres au sein des SGI et des dépositaires homologués, sous la supervision du Dépositaire central-Banque de règlement (DC/BR).

5e étape : Nous assurons le service financier et nous assurons que les remboursements soient faits, conformément aux calendriers prévus et que le marché (tous les investisseurs) soit servi à chaque échéance.o

Source : SA2IF

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