• 11 variétés hybrides de 3 spéculations : maïs, sorgho et petit mil
• A 4.200 FCFA le kilogramme
• Un rendement entre 10 et 14 t/ha
Les aléas climatiques ont un impact négatif sur les rendements agricoles. A l’instar des autres pays de la sous-région, le Burkina Faso est aussi confronté à cette situation. Pour apporter une réponse, la société SEMAFORT SA a mis au point des variétés élites de semences hybrides appelées les semences SEMAX. Le produit a été présenté à la presse, lors d’une conférence de presse organisée le 17 octobre 2024, à Ouagadougou.
Les semences SEMAX comptent au total 11 variétés, avec 3 spéculations, à savoir le maïs, le sorgho et le petit mil. Le rendement en hectare dépend de la spéculation et des variétés. « Pour ce qui est du maïs, nous avons entre 10 et 14 t à l’hectare. Pour le sorgho, c’est 4 à 7 t. En ce qui concerne le petit mil, on peut avoir 4 à 5 t », a expliqué la responsable technique et production de SEMAFORT SA, Hawa Koné.
Les semences SEMAX sont déjà commercialisées au Burkina Faso. Les zones couvertes sont, notamment, la région des Hauts-Bassins, du Centre, du Centre-Ouest et du Nord. SEMAX est également commercialisée dans la sous-région, dans les pays comme la Guinée Conakry, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Mali.
Aujourd’hui, le prix de base des semences SEMAX est de 4.200 FCFA le kilogramme, selon le Président-Directeur général de SEMAFORT SA, Bruno Tinland. « Cela paraît cher pour beaucoup de producteurs. Par contre, le prix de revient au Kg avec SEMAX est moins cher qu’avec n’importe quelle variété », a-t-il ajouté. A l’écouter, le bon rendement des semences SEMAX permet d’amortir les charges de production par la quantité produite.
« On ne dépend pas de financements extérieurs. On dépend à 100% des producteurs de la sous-région, et particulièrement du Burkina Faso », a insisté Bruno Tinland. Aussi, a-t-il précisé, les semences SEMAX ne sont pas des Organismes génétiquement modifiés (OGM).
Selon les conférenciers, la demande de grains SEMAX est élevée chez les opérateurs agro-industriels et de l’élevage. Par ailleurs, SEMAX est beaucoup appréciée sous toutes ses formes en plats traditionnels (tô, couscous grillé, dêguê…).
Les premières phases de commercialisation des semences SEMAX ont permis d’avoir un retour satisfaisant de la part des agriculteurs. En effet, SEMAX présente une tolérance « exceptionnelle » aux aléas climatiques qui affectent les campagnes agricoles (sécheresse, vent et inondations).
Satisfaits par cette variété de semences hybrides, plusieurs producteurs ont adopté les semences SEMAX. C’est le cas de Sylvain Bénon, producteur dans la région des Hauts-Bassins. « Cette année, j’ai produit sur un ha et les prévisions font état de plus de 8 t. Les grains SEMAX sont beaucoup prisés sur le marché, car c’est de bonne qualité », a-t-il indiqué.
En rappel, la société SEMAFORT SA est créée en 2017. Elle a son siège à Bobo-Dioulasso. Elle travaille à développer la recherche, la production et la commercialisation des semences de qualité dans les pays d’Afrique de l’Ouest et centrale.
T.A
Encadré
Le rêve du PDG de SEMAFORT SA
En développant les semences SEMAX, Bruno Tinland vise la réalisation d’un rêve au Burkina Faso. Il s’agit de l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire en maïs. « En effet, imaginons 50 000 ha cultivés, avec un rendement moyen de 6 t/ha : les 300 000 tonnes de grains pourraient contribuer de façon importante à alimenter, avec du grain de qualité, les filières de transformation, ainsi que l’aide humanitaire », a-t-il espéré.
