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Évolutions économiques de l’UEMOA: des indicateurs au vert

• Hausse de la valeur des titres à la BRVM

• Plus de 800 milliards F CFA levés à fin avril 2024

• Le coût du crédit en baisse au Burkina

La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a publié, le 5 juin dernier, la note de conjoncture économique, mai 2024. Il s’agit d’une note complémentaire au bulletin de conjoncture, qui dresse un diagnostic de la situation économique du trimestre de l’Union. Le terme de conjoncture fait référence aux évolutions économiques de court terme d’un pays, d’une zone, etc. Elle s’apprécie à l’aide d’indicateurs économiques tels que le taux de croissance du PIB, le taux d’inflation, l’évolution du taux de chômage, la balance économique, etc.

Dans ce document, L’Economiste du Faso revient sur la dynamique au niveau du marché financier régional, à savoir la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). La Banque centrale a mesuré l’évolution du marché en avril 2024, par rapport au mois d’avril 2023.  On note à fin avril 2024, que l’indice global, la BRVM composite, s’est renforcé de 2,4% par rapport à sa valeur à fin mars 2024. De même, l’indice des trente valeurs les plus actives, la BRVM 30, lancé en début janvier 2023 en remplacement de l’indice BRVM 10, a progressé de 2,4% par rapport à sa valeur à fin mars 2024. A la date du 15 mai 2024, l’indice BRVM composite a reculé de 0,6% par rapport à sa valeur de fin avril 2024. De même, l’indice BRVM 30 s’est replié de 0,6% sur la même période. Quand on rapporte ces données à 2023, les indices BRVM composite et BRVM 30 se sont améliorés respectivement de 11,4% et 11,6% par rapport à fin avril 2023.

Toujours au niveau de la BRVM, la Banque centrale a noté que la capitalisation boursière, à savoir la valeur en cours du marché des titres d’action des sociétés cotées, s’était accrue de 6,7% par rapport à fin avril 2023, pour s’établir à 18.486 milliards FCFA. Cette orientation haussière a été imprimée, notamment, par le renforcement des indices des branches « Transport » : +22,4%, « Finances » : +17,5% et « Services publics » : +15,2%. Dans le détail, la capitalisation des actions a progressé de 11,4% à 8.209,3 milliards FCFA et celle des obligations de 3,2% à 10.276,7 milliards FCFA.

Plus de 800 milliards FCFA levés à fin avril 2024

La note de conjoncture dans les pays de l’Uemoa du mois s’est aussi intéressée au marché des titres de la dette publique. Sur le marché par adjudication, les ressources levées par les Etats membres de l’UMOA à fin avril 2024 se sont établies, en termes bruts, à 822,8 milliards FCFA, dont 517,8 milliards de Bons du Trésor (62,9%) et 305 milliards d’Obligations (37,1%). Par rapport à mars 2024, les ressources mobilisées ont augmenté de 165,9 milliards (+25,3%). Cette progression des mobilisations sur ce marché provient à la fois de la hausse des émissions de Bons (+66,4 milliards) et des obligations (+99,5 milliards). La même tendance a été observée entre avril 2023 et avril 2024. En une année, le volume global des émissions par adjudication a également progressé de 59,2% (+306,1 milliards). Plus spécifiquement, sur ces émissions, la Banque centrale note que le taux de couverture global des montants mis en adjudication par les souscriptions a progressé en avril 2024, ressortant à 124,4%, contre 118,4% le mois précédent. Le compartiment par syndication a enregistré, au cours du mois sous-revue, une seule émission, pour un montant global de 80 milliards, contre 170 milliards le mois précédent, soit une baisse de 90 milliards. En glissement annuel, le volume des émissions sur ce marché a baissé de 40 milliards (-33,3%).

Les taux d’intérêt se sont inscrits en hausse, à la fois pour les Bons et les Obligations, d’un mois à l’autre. En effet, le taux d’intérêt moyen pondéré des Bons a progressé de 76 points de base (pdb) pour s’établir à 7,99% en avril 2024, contre 7,23% en mars 2024. Pour sa part, le rendement moyen pondéré sur les Obligations a progressé de 68 pdb pour s’établir à 7,77% en avril 2024, contre 7,09% en mars 2024. Par rapport à la même période de l’année précédente, les coûts des emprunts publics sont ressortis en hausse, respectivement de 165 pdb et 115 pdb pour le taux moyen pondéré des Bons du Trésor et le rendement moyen pondéré4 des Obligations.

NK

 

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Crédit et liquidité bancaires

Le coût du crédit en baisse au Burkina

Le coût du crédit bancaire a progressé au Niger (8,60% contre 8,54%), au Bénin (7,76% contre 7,44%), au Mali (7,57% contre 7,23%), au Togo (7,54% contre 7,40%), en Côte d’Ivoire (6,85% contre 6,72%) et au Sénégal (6,40% contre 6,25%). Par contre, une baisse a été observée en Guinée-Bissau (8,51% contre 8,96%) et au Burkina (7,26% contre 7,73%), peut-on lire dans le rapport de la BCEAO sur la note de conjoncture économique des pays de l’Uemoa.

Les taux d’intérêt créditeurs sur les dépôts à terme ont progressé de 18 pdb pour s’établir à 5,40%, contre 5,22% un mois plus tôt et 5,24% une année auparavant. Par pays, la rémunération des dépôts s’est améliorée au Burkina Faso (6,09% contre 5,75%), au Niger (6,05% contre 5,70%), au Togo (5,83% contre 5,69%), au Bénin (5,54% contre 5,44%), au Mali (5,46% contre 5,11%) et en Côte d’Ivoire (4,39% contre 4,25%).

Les taux d’intérêt créditeurs ont, en revanche, reculé dans deux pays de l’Union, à savoir la Guinée-Bissau et le Sénégal (5,68% contre 5,70%) et (3,88% contre 5,24%).

Trésorerie des banques : 100 milliards FCFA en moins

En avril 2024, les facteurs autonomes ont exercé une incidence négative de 100,5 milliards sur la trésorerie des banques. Cette incidence s’explique par le solde des retraits nets de billets, ainsi que celui des opérations des Etats avec les banques et autres facteurs nets qui sont ressortis respectivement à 206,5 milliards et 333,2 milliards. Les transferts nets des banques ont, pour leur part, compensé cette détérioration de la liquidité bancaire à hauteur de 439,2 milliards. Durant la même période, le refinancement accordé par la BCEAO aux banques de l’UEMOA a augmenté de 45,9 milliards FCFA.

L’examen de la constitution des réserves obligatoires par les banques pendant la période allant du 16 mars 2024 au 15 avril 2024 révèle un excédent par rapport au niveau des réserves requises. Les réserves excédentaires des banques se sont élevées à 1.183,4 milliards, représentant ainsi 99,1% des réserves requises, contre 1.186,7 milliards (96,5% des réserves obligatoires) sur la période précédente.

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