Les supputations sur les vraies raisons du remaniement vont toujours bon train, notament, le départ de la ministre des Affaires étrangères, ainsi que celui en charge des mines. La première qui a survécu au Mpsr 1 était la cheville ouvrière de la diplomatie burkinabè en rupture de ban avec ses anciens amis et qui traçait les voies d’une nouvelle coopération décomplexée avec de nouveaux partenaires pour faire face au péril terroriste. Le second sortant avait la lourde charge de l’administration du secteur stratégique des mines et de l’énergie, une des mamelles de notre économie en termes de recettes et de contributions au PIB, un secteur en pleines réformes pour en tirer le maximum de retombées. Dans ces deux départements, l’orientation est déjà tracée et connue, c’est ce qui justifie peut-être qu’il n’y ait pas eu de parachutage dans les nominations à ces deux strapontins. Aux Affaires étrangères, l’ancien ministre délégué à la coopération, Jean Marie Karamoko Traoré, est monté en grade, et Yacouba Zabré Gouba, ancien administrateur de société minière pour le compte de l’Etat, s’est vu rappelé de notre Ambassade à Téhéran, pour les besoins de la cause. Il n’y a vraisemblablement pas de rupture dans le fond à prévoir dans la gouvernance de ces deux départements, peut-être un changement de style et d’accélération de certains dossiers.o
Par Abdoulaye TAO