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Economie: une prévision de croissance de 6,4 % pour 2024, selon le Premier ministre

• Taux d’inflation :  passe de 14,1% en 2022 à 1,2% en 2023

• Taux de croissance : passe de 1,2 % en 2022 à 4,4 % en 2023

• Bientôt des taxes sur les tissus importés

Après un an de gestion des affaires de l’Etat, conduite par le pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré, l’économie burkinabè se porte assez bien et ce, malgré les impacts sécuritaires et humanitaires sans précédent depuis 2015. Ce constat est du Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla. Profitant de la traditionnelle montée des couleurs à la Primature, le lundi 6 novembre 2023, il a été incisif sur le fait que son gouvernement est arrivé à maîtriser le taux d’inflation, toute chose, dit-il, qui augure d’un retour à un taux de croissance acceptable.

Les indicateurs au vert

En un an de gouvernance, le chef de l’Exécutif révèle que son gouvernement est arrivé à maîtriser le taux d’inflation. Il souligne que « le taux d’inflation qui était de 14,1 % en 2022 est de 1,2 % en 2023 ». Une prouesse qu’il attribue à la politique incitative de soutien aux produits locaux. A titre d’exemple, de janvier à août 2023, les ministères et institutions étatiques ont injecté la somme de plus de 65 milliards FCFA dans l’achat des produits locaux. Conséquence de cette politique de la consommation locale, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla révèle la baisse des prix des produits sur le marché.

La maîtrise de l’inflation a impacté positivement sur le taux de croissance. C’est ainsi que le taux de croissance qui était de 1,2 % en 2022 est passé à 4,4 % en 2023, fait remarquer le chef de l’Exécutif. Mieux, dit-il, les prévisions de croissance pour 2024 sont de 6,4 %. Au regard de ces indicateurs au vert, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla fait savoir que les difficultés économiques que prédisent certaines personnes ne seraient pas pires qu’avant. Toujours dans la politique de consommer local, il a rappelé le processus de généralisation du Faso Danfani.

La première étape de ce processus est son port par les élèves des grandes régions du pays pour la rentrée scolaire 2023-2024. Dans le souci de protéger l’économie locale, créatrice d’emplois et de richesse nationale, le gouvernement de  transition compte, dans les prochains jours, imposer des taxes sur les tissus importés.

Ambéternifa Crépin SOMDA

Encadré

Taux de 6% en 2024, les optimismes du Premier ministre ?

Primo : sur une stabilité progressive de la situation sécuritaire. Et pour cause, le chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, 1 an après son arrivée au pouvoir, n’a pas dérogé à sa vision sur la manière de vaincre le terrorisme, celle de faire la guerre et encore la guerre.

Pour y arriver, il s’est doté d’un budget conséquent, en 2023, soit la somme de plus de 600 milliards FCFA. A cela s’ajoute l’effort de guerre instauré sur certains produits de luxe, avec une contribution patriotique de certains Burkinabè. Conséquence, acquisition de matériels de guerre conséquents (drones, chars, armes et munitions suffisants, mobylettes…).

Secundo : une accalmie sécuritaire qui promet une bonne saison agricole 2023-2024, avec le retour des personnes déplacées internes dans leurs villages respectifs. Pour renforcer cette résilience, le gouvernement de transition a lancé pour la campagne agricole, l’Initiative présidentielle pour la production agricole (IPPA) 2023-2024, qui permettra une production d’environ 190 000 tonnes de céréales et de légumes sur plus de 11 000 hectares. 

Tertio : le secteur minier, premier pourvoyeur de devises pour les recettes de l’Etat, a évolué en 2023, dans un climat apaisé. Toute chose qui promet une bonne production minière au profit du Trésor du pays. Cette bonne production connaîtra une hausse avec la bonne nouvelle prise par le gouvernement en date du 8 novembre 2023, en autorisant le retrait des permis d’exploitation des mines de Perkoa, Guiro, Yéou et Kalsaka pour les rétrocéder à de nouveaux investisseurs. Leur entrée en production, en 2024, va entraîner la création d’emploi, mais surtout de la richesse nationale.

 

Encadré 2

La Banque mondiale annonce un taux de croissance de 4,3% en 2023, 4,8% en 2024 et 5,1% en 2025

Un croissement de ces indicateurs avancés par le Premier ministre et les prévisions de la Banque mondiale sont sensiblement approximatifs. Et pour cause, le rapport annuel de la Banque mondiale, « Note sur la situation économique au Burkina Faso », publié en avril 2023, a mentionné que la croissance du PIB réel devrait atteindre 4,3% en 2023, 4,8% en 2024 et 5,1% en 2025. Une croissance, selon les rédacteurs du rapport, qui devrait s’accélérer en 2024 et 2025, grâce à l’investissement privé, et surtout dans l’hypothèse d’un retour au régime civil, qui va contribuer en moyenne à hauteur de 2,8 points de pourcentage à la croissance sur la période 2024-2025. En 2023, la consommation privée devrait être le principal moteur de croissance, suivie par la consommation publique, en raison de la poursuite de l’augmentation des dépenses publiques.

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