Deuxième jour de reprise du procès de l’affaire charbon fin. Les choses sérieuses commencent ce 7 novembre 2023, avec les retours des parties sur le rapport d’expertise judiciaire, commandé par le tribunal il y a quelques semaines. La mine d ‘Essakane, soupçonnée de fraude à la commercialisation se dit confortée par les résultats du rapport des deux experts. C’est ainsi que son représentant, comme depuis le début de l’affaire, n’a pas reconnu les faits (NDLR : lire encadré).
Lors de l’audience du 6 novembre, le tribunal a autorisé la diffusion d’un petit film de Essakane sur son circuit de traitement du charbon pour récupérer l’or afin d’éclairer les parties au procès. Le parquet a également obtenu l’intervention de Arsène Yonli, premier expert dont le rapport a été rejeté par Essakane. Sa présentation ajoutait de l’eau au moulin du parquet, au tour de la thèse de manipulation du contenu de la cargaison saisie.
Les avocats de Essakane ont contesté la qualité d’expert de Mr Yonli dans cette procédure et souhaitent que sa présentation soit rejetée. Les débats au fond commencent ce 7 novembre.
JB
Encadré
Tidiane Barry, DG Essakane à propos des résultats d’expertise
« Nous rentrons maintenant dans le vif du sujet. Nous avons aujourd’hui les résultats d’une expertise qui a été conduite pendant pratiquement 4 ans. La vérité est claire et limpide. Les résultats de ces expertises démontrent clairement que Essakane n’est pas dans une situation d’avoir voulu frauder car les quantités d’or et les teneurs déterminées par l’expertise représentent à quelques chiffres près l’estimation que Essakane avait déclarée. Je pense que c’est ça qui est important, qu’il faut retenir. Pour le reste, ce sont des discussions : comment se fait le processus de Essakane, les teneurs, etc. Il ne faut pas perdre de vu l’essentiel.
La vérité est que Essakane a estimé les quantités qui se retrouvent dans les résultats du rapport d’expertise, le vrai rapport judiciaire. Quant au rapport qui a été présenté par M. Yonli, bien évidemment que ce n’est pas un rapport judiciaire et il n’a pas la qualité d’expert. A l’état actuel de la procédure, nous sommes confiants et je pense qu’on a déjà des éléments d’une manifestation de la vérité à travers les résultats scientifiques qui sont déterminés au travers de l’expertise judiciaire ».
