• L’ENAREF en pole position
• La Douane passe haut la main
• L’ENAM attendue
Dans le cadre de l’engagement des structures publiques dans la démarche qualité, on observe un frémissement au niveau des écoles et des centres de formation professionnelle. L’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) fait office de pionnière dans ce secteur. C’est la première école certifiée ISO 9001, depuis 2015. L’ENAREF et son Directeur général, Adama Badolo, sont résolument engagés à mener l’institution au firmament de la qualité : « Nous voulons nous engager pour la certification ISO 21001 en 2024 ». C’est la certification de référence pour les structures de formation. Elle est « adaptée à l’enseignement supérieur, et s’inscrit dans l’ambition de viser de meilleures performances d’enseignement, organisationnelles et sociales pour les structures et les apprenants, en se fondant sur des principes robustes de management : un leadership visionnaire, l’implication des acteurs … »
Au fil des années, l’école a pris de la voilure au point d’avoir des prétentions sous-régionales, la qualité de la formation et les curricula proposés attirent des élèves fonctionnaires de tout le continent.
Une autre école et non des moindres a rejoint le cercle fermé des structures de formation certifiées. Il s’agit de l’Ecole nationale des douanes (END). Elle aussi reçoit de plus en plus de gabelous des pays voisins. Cette école est à la norme qualité ISO 9001-version 2015 depuis le 31mai 2023. La certification a été décernée par le cabinet « Apave Côte d’Ivoire », en collaboration avec le cabinet « Afrique Compétences Burkina ». La certification à la norme qualité ISO 9001-version 2015 pour les bénéficiaires est la preuve que celle-ci satisfait aux normes internationales du système de management en matière de formation initiale des élèves douaniers et des douaniers élèves et de formation continue du personnel des administrations douanières nationales et de la sous-région.
Du côté de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF), son processus de certification de ses centres de formation professionnelle est effectif depuis juin dernier. Ces centres forment au leadership économique, en bâtiments et BTP, en transport routier, au tourisme et en agroalimentaire. L’audit précédant la proclamation officielle, suivie de la remise à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso de la certification à la Norme ISO 9001 : 2015 a eu lieu en mai dernier. En son temps, l’audit conduit par M. Emmanuel Damigos, auditeur principal du système de management de la qualité de la British Standard Institution (BSI), avait révélé : « non-conformité majeure ; deux opportunités d’amélioration et six points forts mentionnés. Les principaux critères ayant guidé l’audit ont concerné la conformité aux exigences de la Norme ISO 9001 : 2015, la conformité aux politiques et procédures internes et l’efficacité des opérations.
D’autres structures de formation professionnelle du secteur public ayant compris l’intérêt de la certification s’y sont engagées. Et on a bon espoir que d’ici quelques mois, elles décrocheront ce sésame qui est gage de professionnalisme et surtout de prestation de qualité basé sur des normes internationales.
C’est le cas de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), qui reste la référence nationale en matière de formation de futurs fonctionnaires et de magistrats.
L’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), celle qui forme les cadres de l’administration générale, est dans le trend également, mais n’est pas encore certifiée.
T.A
Encadré
Les entreprises publiques tout doucement
Les Journées nationales de la qualité, c’est « un véritable espace stratégique d’information et d’échanges sur les questions de qualité et de productivité, dont l’importance et les enjeux sont de mieux en mieux compris dans un contexte de mondialisation où notre économie se doit d’être compétitive face à une concurrence internationale contraignante ». Ainsi s’exprimait Alexandre Sanfo, ancien président de l’Association burkinabè pour le management de la qualité (ABMAQ), lors des 25es journées de la qualité. Plus de sept ans plus tard, cette affirmation est toujours d’actualité. Petit à petit, entreprises privées et publiques s’y investissent.
C’est ainsi que les sociétés d’Etat et les établissements publics de l’Etat ont été encouragés à s’engager dans le management de la qualité et à se faire certifier aux normes internationales dans leurs secteurs respectifs. Une résolution avait été prise, lors de l’avant-dernière assemblée générale des établissements publics. Il s’agit de la Résolution n°2021-04/AG-EPE relative à l’implémentation de la démarche qualité au sein des établissements publics de l’Etat (EPE). Bien avant cette recommandation, la 21e Assemblée générale des sociétés d’Etat, tenue en 2013, avait fait un certain nombre de recommandations parmi lesquelles figurait en bonne place la certification des sociétés à des normes pertinentes dans leurs activités. Au niveau du service public aujourd’hui, la Sonabhy, l’Onea, la Cameg font office d’exemple.