• UEMOA : les conditions monétaires se sont durcies
Au cours du 2e trimestre 2023, les conditions monétaires de la zone Uemoa se sont durcies. En cause, la dégradation de la trésorerie propre des banques, ainsi que les effets cumulés des relèvements des taux directeurs de la BCEAO depuis juin 2022. C’est ce qui ressort du rapport sur la politique monétaire de l’Union, publié le 27 septembre 2023, par la BCEAO.
La trésorerie représente l’argent disponible sur le compte bancaire, une fois les recettes encaissées et les dépenses payées. Elle peut être excédentaire ou positive. Sur le deuxième trimestre 2023, la trésorerie propre des banques s’est dégradée de 890 milliards pour se situer à -6.502,3 milliards à fin juin 2023. Les transferts effectués par les banques ont dégradé leur trésorerie propre de 623,3 milliards. Les retraits nets de billets aux guichets des banques ont également contracté leur liquidité propre de 362,5 milliards. Sur la même période, les concours de la Banque centrale aux banques ont augmenté de 447,3 milliards pour se situer à 8.783,3 milliards à fin juin 2023.
• Développement communautaire : la Commune de Ouagadougou budgétise plus de 500 milliards FCFA
Ouagadougou fait face à un déficit criard infrastructurel pour améliorer le cadre de vie de ses citoyens. Pour résorber cette difficulté, la Commune de Ouagadougou a soumis une feuille de route budgétisée à plus de 500 milliards FCFA, dans le cadre de l’opérationnalisation de la phase pilote de l’Initiative présidentielle pour le développement communautaire. Ce montant, validé, devra permettre la réalisation et la réhabilitation des infrastructures, accompagnées de travaux d’assainissement, l’amélioration du cadre de vie et la préservation de l’environnement et le renforcement des capacités des populations à la base. Ces projets essentiels sont, entre autres, proposés pour un développement harmonieux de la ville de Ouagadougou. En rappel, cette initiative, placée sous le leadership du président de la Transition, vise à améliorer les conditions de vie des populations burkinabè, à travers la réalisation d’infrastructures socioéconomiques communautaires par et pour les populations locales. Elle est guidée par les principes de participation volontaire, de responsabilisation, de redevabilité et de transparence. Elle s’inscrit dans l’opérationnalisation du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD).
• Rentrée des classes : 539 établissements ont réouvert
Le 2 octobre 2023 était la journée de la rentrée scolaire. Des millions d’élèves retrouvaient le chemin de l’école pour une nouvelle année d’apprentissage. C’est le moment qu’a choisi le ministre de l’Education nationale pour annoncer la bonne nouvelle. 539 établissements scolaires, qui étaient fermés pour cause d’insécurité, ont réouvert leurs portes pour cette année 2023-2024.
Grâce à cette réouverture,186.142 élèves ont été réintégrés et 277.501 élèves déplacés internes se sont réinscrits dans des structures d’accueil.
• Mines d’or : Bomboré et Sanbrado négocient un partenariat pour réduire leurs coûts
Sanbrado et Bomboré sont deux mines dont la production cumulée devrait atteindre au moins 350.000 onces cette année. Elles sont respectivement exploitées par l’australien West African Resources et le canadien Orezone Gold.
L’australien West African Resources et le canadien Orezone Gold veulent signer un protocole d’accord pour évaluer les possibilités de synergies entre leurs actifs au Burkina Faso. Selon un communiqué, publié le 2 octobre, l’objectif est de réduire les coûts liés à l’exploitation de leurs mines d’or respectives, Sanbrado et Bomboré, distantes d’à peine 14 km.
Dans le détail, il s’agira d’étudier la possibilité d’étendre la ligne du réseau électrique de Bomboré, connectée au réseau national, à Sanbrado. Cela aurait pour effet de réduire « considérablement » les coûts de traitement à cette dernière mine. Orezone pourrait également tirer profit de la connexion de sa mine à la centrale électrique de 24 MW installée à Sanbrado, avec une énergie de secours en cas de besoin.
Les deux entreprises vont aussi explorer la possibilité de construire une centrale solaire commune, bénéficiant ainsi d’une électricité à prix réduit et des économies d’échelle résultant d’un projet d’envergure financé conjointement. La collaboration pourra s’étendre à la chaîne d’approvisionnement, avec la possibilité de combiner leurs achats pour réduire les coûts des produits, du stockage et du transport. o