Le 30 septembre 2023 coïncide avec l’avènement du MPSR2. Ibrahim Traoré et ses frères d’armes ont décidé, en 2022, de mettre un terme à l’expérience du MPSR1 de Damiba. Une sorte de « révolution de caserne », pour donner un nouveau souffle à la lutte contre le terrorisme et libérer le territoire des hordes malfaisantes. Le discours était guerrier, et la volonté d’en finir était réelle. Et c’est ce qui a dopé la base sociale du mouvement. Le MPSR 1 n’a pas eu le temps de faire son bilan, balayé après seulement 8 mois de gouvernance. Le MPSR2, quant à lui, passe un cap. Mais que va-t-il nous présenter à son tableau de chasse ? Restons sur les constats. Le principal, c’est que le pays est définitivement en guerre. C’est la priorité des priorités qui mobilise toutes les énergies et les ressources du pays. Un effort de guerre exceptionnel a été demandé au peuple qui s’y investit tant bien que mal. 34 milliards FCFA déjà mobilisés, les FDS et les VDP sont mieux équipés et leur puissance de feu fait reculer l’ennemi sur certains terrains. En attendant la cartographie des reconquêtes territoriales, les drames de Bourzanga et de Koumbri viennent nous rappeler que nous sommes toujours dans le dur. Jusqu’à quand ?
Par Abdoulaye TAO