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AERC COLLABORATIVE RESEARCH PROJECT – POLICY BRIEF: My mother’s education or my death

Messages clés

– Le Burkina Faso est caractérisé par un faible niveau d’éducation féminin, une faible autonomisation des femmes associés à un taux de mortalité infantile élevé ;

– L’éducation des mères améliore leur autonomisation économique surtout en matière de gain, mais pas en termes d’usage de ces gains ;

– La réduction de la mortalité infantile passe par la promotion de l’autonomisation économique des mères grâce à l’augmentation de leur capacité de gain et de leur pouvoir décisionnel sur ces gains, qui dépendent à leur tour, de leur éducation.

– Les politiques visant à rendre les femmes économiquement autonomes doivent tenir compte des pesanteurs socio-culturelles.

Contexte et importance du problème

Le niveau d’éducation au Burkina Faso, en particulier celui des femmes demeure toujours faible, en débit des efforts entrepris par les autorités politiques et des organismes internationaux conformément

à l’axe 4 des ODD. De plus, le constat révèle des difficultés pour les

femmes d’être autonomes sur le plan économique et social. En effet, au Burkina Faso, le taux de chômage féminin était de 6% en moyenne sur le dernier quinquennat, ce qui est assez élevé et supérieur au taux

de chômage globale moyen (Banque Mondiale, 2021). Aussi selon la BAD (2021), 65,4% des femmes, au Burkina Faso, exercent dans le secteur informel. Dans le même temps, le Burkina Faso présente des taux de mortalité chez les enfants relativement élevés ; il est de 56,68 pour 1000 pour la mortalité infantile, de 26,98 pour 1000 pour la

mortalité néo-natale et de 93,96 pour 1000 pour la mortalité infanto-juvénile sur la période 2015-2019. Ces taux restent supérieurs aux moyennes de l’Afrique Subsaharienne. Il ressort donc que le Burkina Faso est caractérisé par un faible niveau d’éducation féminin, une faible autonomisation des femmes et un taux de mortalité infantile

élevé. L’étude visait à analyser l’impact de l’éducation des mères sur la mortalité à travers leur autonomisation économique.

Résultats et implications

L’analyse révèle qu’au Burkina Faso, l’amélioration du capital humain des femmes est favorable à leur autonomisation économique. En effet l’accès à l’éducation c’est-à-dire l’instruction à l’école et l’alphabétisation des femmes, améliore leur probabilité de gains. Toutefois, cela ne semble pas avoir un impact sur leur pouvoir de décision sur le revenu du ménage. Il ressort également que le pouvoir de décision sur le revenu du ménage réduit la mortalité infantile au Burkina Faso surtout en zone rurale.

L’étude recommande donc la continuité dans les politiques

en faveur de l’éducation des filles et des femmes dans l’optique d’améliorer leur autonomisation économique en leur permettant d’avoir accès à des activités génératrices de revenu. Mais aussi, l’adoption de politiques tenant compte des pesanteurs socio-culturelles surtout en milieu rural, dans l’optique d’améliorer leur pouvoir de décision sur l’usage de leurs revenus afin de réduire la mortalité infantile au Burkina Faso.

Par Barro Lamissa, Tiendrebeogo cha, Nana Issa et Ky Landry

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