• Bientôt présenté au secteur privé
• Barrage hydroélectrique et centrales solaires en jeu
C’est une lapalissade de dire que la Covid-19 et singulièrement la situation sécuritaire ont fortement impacté l’économie burkinabè. Dans le souci de relancer cette économie en « panne », le gouvernement de transition entend actionner le levier de partenariat public-privé (PPP).
Selon le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla, l’autre explication pour aller vers les PPP repose sur le fait que l’aide publique traditionnelle au développement s’amenuise et les financements concessionnels se font rares. Pour lui, les PPP se présentent comme une alternative de plus en plus incontournable et indispensable pour la réalisation des projets structurants et la réduction du gap infrastructurel nécessaire à booster la croissance et répondre aux besoins croissants des populations. Il a fait cette précision, le 19 juin 2023, à Ouagadougou, à la faveur de la première session extraordinaire de la Commission de PPP. Le locataire de la Primature a souligné la volonté du gouvernement de donner toute la primauté à l’expertise et au savoir-faire du secteur privé dans le financement du développement, à travers la réalisation des projets.
Une banque de PPP disponible
Pour que le tandem public-privé soit bénéfique, le gouvernement entend s’appuyer sur la loi 032-2021 portant cadre juridique et institutionnel du PPP et son décret portant modalité d’application qui disposent que tout projet à réaliser en PPP doit être inscrit dans un programme PPP validé par la Commission de PPP et adopté en Conseil des ministres. Toutefois, fait savoir le Premier ministre, ce processus passe par l’inscription des projets dans une banque de données, après analyse de l’unité de PPP sur la satisfaction des conditions d’éligibilité des niveaux de maturité des projets et la justification de l’option PPP comme étant la plus optimale en termes de soutenabilité budgétaire. Après s’être entouré de tous les garde-fous, le gouvernement dispose d’une banque de projets envisageables en PPP qui ont été soumis à validation à ladite Commission.
Ainsi, l’Exécutif dispose désormais d’une liste de projets retenus et inscrits dans la banque intégrée des projets envisagés en PPP (BIP-PPP) et ce, au regard de leur cohérence avec les priorités du gouvernement et les besoins des populations. Pour une réussite de la mise en œuvre de cette orientation politique, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla a instruit la Commission que lesdites conclusions ne dorment pas dans les tiroirs d’un bureau, mais plutôt leur exécution dans les plus brefs délais. De l’avis du ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar Nacanabo, les BIP-PPP seront bientôt présentés aux différents partenaires. A terme, dit-il, il s’agit de permettre au pays de se doter d’infrastructures socioéconomiques de qualité. Sur les PPP déjà exécutés ou en cours d’exécution, il a mentionné sa satisfaction sur les travaux réalisés et révélé que le pays disposait d’expérience sur les PPP. Aussi, il a exhorté les parties prenantes à continuer sur cette voie, afin, dit-il, de ne pas trop endetter l’Etat.
ACS
Encadré
Quelques projets retenus dans les BIP-PPP
– La réalisation des barrages hydroélectriques,
– La réalisation des centrales électriques,
– La construction des bâtiments.