«C’est dans les difficultés qu’on reconnait ses vrais amis », dit-on. Le gouvernement de transition l’a appris à ses dépens, si on s’en tient aux propos du Premier ministre, devant les députés de l’ALT. «Des partenaires qui, pourtant, font des affaires au Burkina Faso, ont refusé de nous vendre des armes, pire, certains partenaires ont même dissuadé d’autres de le faire».
Malgré ces obstructions et, suivant le fameux dicton qui dit que c’est le terrain qui commande la manœuvre, le Burkina Faso s’est ouvert de nouveaux horizons diplomatiques et militaires pour faire sa guerre. La France reste jusqu’aujourd’hui, le seul pays avec lequel le Burkina n’entretient plus de coopération militaire. Les autres sont donc dans la duplicité et à l’heure du bilan, les Burkinabè se souviendront de leurs vrais amis.
Mais en attendant, nos nouveaux amis devraient pouvoir montrer plus d’entrain dans leurs appuis. Le pays ne pourra pas toujours acheter cash, parce que l’effort de guerre use le Trésor public, voire les ménages.
La Russie, la Chine, la Turquie, l’Iran, la Corée du Nord, le Venezuela sont désormais nos alliés affichés. Leur appui est très attendu pour sortir de cette guerre et espérer poursuivre durablement l’idylle et partager ensemble les dividendes de la victoire.o
Par Abdoulaye TAO