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Fonds de soutien patriotique: plus de 7,75 milliards FCFA mobilisés en moins de deux mois

  Plus de 5 milliards FCFA récoltés à la Brakina

• Prélèvement de 1,10 milliard FCFA sur les produits importés

• Besoin de 13 milliards FCFA pour les trois mois à venir

 

Selon le ministre de l’Economie et des Finances, les besoins pour les trois prochains mois sont estimés à 13 milliards F CFA. (Ph. B.K)

7.754.043.516 FCFA : c’est le montant mobilisé à la date du 31 mars 2023, en moins de deux mois, par le gouvernement burkinabè au profit du Fonds de soutien patriotique dont le Conseil d’orientation a tenu sa toute première session, le 3 avril 2023. Ce chiffre a été dévoilé par le ministre en charge de l’économie et des finances, à l’occasion de cette session tenue à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, Apollinaire Kyélem de Tambèla, par ailleurs président dudit Conseil d’orientation.

Dans le détail, les prélèvements effectués par la BRAKINA/SODIBO, au titre des nouvelles taxes sur les boissons, représentent 75,38% des contributions, soient 5.845.254.600 FCFA.

A ce même titre, les prélèvements réalisés par LIBS, s’élèvent à 36.900.000 FCFA, soit 0,48%. Viennent en deuxième position les prélèvements sur les produits importés, 14,27%, soit 1.106.374.500 FCFA.  Puis, les prélèvements réalisés par la manufacture burkinabè de cigarette (MABUCIG), en ce qui concerne les taxes sur la cigarette, qui s’élève à 395.700.000 F CFA (5,10%). Les autres contributions, volontaires, sont évaluées à 369.814.416 soit  4,77%.

Le FSP, faut-il le rappeler, s’inscrit dans la volonté du gouvernement de transition de privilégier la mobilisation des ressources endogènes dans sa stratégie de sécurisation du territoire national, harcelé par les groupes armés terroristes depuis plusieurs années.

Mis en place il y a quelques mois, le FSP est essentiellement destiné à la prise en charge de 50 000 volontaires pour la défense de la patrie, des supplétifs de l’armée, notamment, leur rémunération, les dépenses liées à leur formation, leurs équipements et autres dépenses de fonctionnement.

Les ressources du FSP sont constituées de contributions volontaires des personnes physiques et morales, des partenaires techniques et financiers ; de dons et legs ; d’affectations de ressources spécifiques, ainsi que d’autres ressources légales autorisées. Elles sont logées dans des comptes ouverts dans les livres du Trésor public. C’est ainsi que certains produits de consommation tels que les boissons et la cigarette ont été soumis à de nouvelles mesures fiscales.

Le bon fonctionnement du FSP a nécessité la mise en place de deux organes, à savoir un Comité de gestion et un Conseil d’orientation, lequel est présidé par le Premier ministre et composé de représentants du gouvernement ; des partis politiques ; du Patronat ; des syndicats et de la société civile. « Le Conseil d’orientation est un cadre stratégique qui donne les grandes orientations sur comment le FSP doit être utilisé, comment les ressources doivent être allouées et comment atteindre les objectifs fixés », explique le ministre de l’Economie, Aboubakar Nacanabo.

A l’occasion de sa session inaugurale, le Conseil d’orientation a examiné et adopté un rapport sur l’opérationnalisation du FSP et procéder à l’affectation des ressources aux bénéficiaires que sont essentiellement les VDP. Il a également été question, pour les membres de l’instance, d’évaluer les actions mises en œuvre pour opérationnaliser le Fonds, d’échanger sur les difficultés rencontrées mais aussi de formuler des orientations en rapport avec les priorités du gouvernement.

Béranger KABRE

Encadré

Des difficultés de plus en plus surmontées

Quelles ont été les difficultés rencontrées jusque-là dans la mobilisation des ressources au profit du Fonds de soutien patriotique ? A cette question, voici la réponse du ministre de l’Economie, AboubaKar Nacanabo : « On dit que l’impôt c’est la chirurgie du portefeuille. Les gens ne sont pas toujours prêts à donner. Déjà, la contribution des salariés n’a pas été facile au début, mais les gens ont compris après, et aujourd’hui, nous sentons que l’engouement y est. L’autre difficulté, c’est d’arriver à mobiliser tous les acteurs autour de l’objectif. De plus en plus, nous arrivons à surmonter ces difficultés ».

Encadré 2

Des besoins qui restent à couvrir

Le besoin en alimentation du FSP est estimé à un peu plus de 100 milliards par an. En faisant un point partiel sur la prise en charge des trois mois  à venir, le ministre Aboubakar Nacanabo a estimé le besoin, à moyen terme, à 13 milliards  FCFA. Mais pour le moment, dit-il, les 7 milliards déjà mobilisés vont permettre de couvrir une partie de ces besoins. Et d’expliquer : « Nous allons continuer à collecter, cela permettra de faire face aux dépenses à venir. Actuellement, on n’a pas tous les VDP, le recrutement et la formation continue, ce qui va demander encore plus de ressources. Mais nous sommes convaincus que les Burkinabè vont contribuer pour l’atteinte des objectifs ».

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