Le 10 mars 2023, le Conseil des ministres enjoignait au groupement d’entreprises Soroubat-BF/Soroubat-CI de reprendre à sa charge les travaux sur l’ensemble du tronçon de 42 km reliant Sakoinsé et Koudougou.
Le 20 mars, la Direction générale de Soroubat prend attache avec le ministère en charge des infrastructures et s’engage à reprendre les travaux. Les deux parties ont donc décidé de sceller un gentleman agreement. Les travaux nécessaires seront donc repris. Il n’y aura donc pas d’impunité sur ce chantier, comme ce que les acteurs du secteur donnaient à voir aux Burkinabè jusque-là. Soroubat, mesurant les conséquences d’un bras de fer inutile (elle n’était pas obligée de trinquer toute seule), a pris ses responsabilités et c’est tout à son honneur.
Ce faisant, le gouvernement et le groupement d’entreprises Soroubat viennent de créer un précédent heureux en matière d’application des clauses contractuelles, notamment, l’article 39 du Cahier des clauses administratives générales (CCAG). L’épée de Damoclès plane désormais sur la tête de tous les attributaires de marchés publics d’infrastructures, en espérant que cela réduit la corruption et le bakchich dans les procédures des marchés publics. Car, la corruption garantit l’impunité en cas de non-exécution ou de malfaçon.
Par Abdoulaye TAO