Le rouleau compresseur des anti-français a fait sa première victime de taille. Le départ, dans un mois, des soldats de la mission « Sabre ». Cette unité d’appui, installée depuis quelques années au Faso, en soutien à la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. 400 forces d’élites quitteront la terre du Faso. Les regrettera-t-on?
Pour la rue, pas vraiment.
Seuls les officiels de la hiérarchie des FDS pourraient nous éclairer, parce que leurs hauts faits sont méconnus du public, et si elles étaient vraiment efficaces et au service du Burkina Faso, on n’aurait pas perdu autant de territoires et d’hommes. Comme au Mali, l’insuffisance de résultats concrets a alimenté le rejet de la force française là où certains pro-russes parlent souvent de complicité avec l’ennemi.
La France est à un tournant décisif de ses relations militaires avec les pays africains. Sa doctrine d’intervention est totalement remise en cause.
Ce fut un échec et il faut en tirer toutes les conséquences. Le Burkina Faso a décidé de compter sur ses propres forces, à ses risques et périls, diront les Français. Cependant, en dénonçant l’accord militaire, la Transition permet de rebattre les cartes et de réorienter la coopération militaire : non aux bases militaires, oui aux équipements et à la formation.
Par Abdoulaye TAO