• Une concertation de veille et d’anticipation des crises
• Des recommandations pour préparer l’avenir
Le 21 décembre 2022, la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) a tenu sa 5e Conférence annuelle à Ouagadougou. Il s’agit de la plus haute instance de décision et d’orientation au sein de cette structure et qui constitue un cadre de réflexions, de dialogue et d’échanges entre les agents et le staff managérial. Cette instance reste un cadre privilégié d’échanges autour d’objectifs communs, spécifiquement liés au pilotage de l’économie et du développement du Burkina Faso.
Elle est également un moment privilégié pour faire le bilan de la mise en œuvre des activités de l’année écoulée et de valider le programme d’activités de l’année à venir. C’est aussi l’occasion de débattre des principaux défis auxquels la DGEP fait face, pour une meilleure contribution au pilotage de l’économie et du développement de notre pays, dans un contexte sécuritaire difficile, d’où le thème : « Prospective, veille et anticipation des crises : analyse des opportunités et recommandations dans le contexte actuel du Burkina Faso ».
Pour le Directeur général de l’économie et de la planification (DGEP), Larba Issa Kobyagda, ce thème s’inscrit dans la logique des changements institutionnels intervenus au niveau ministériel, traduisant ainsi la volonté affichée des plus hautes autorités de faire de la prospective un véritable instrument pour le pilotage et la gestion du développement. Ce fut une occasion de revisiter l’utilité de la prospective et sa contribution en tant qu’instrument pour anticiper et prévenir les crises. « La prospective revêt un intérêt capital pour leurs Excellences Messieurs le président de la Transition et le Premier ministre, qui l’ont explicitée dans la dénomination de notre département, le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective. Ainsi, aujourd’hui plus que jamais, nous nous devons d’adopter la démarche prospective dans la conduite des affaires de l’Etat », a précisé le chargé de mission, Mamadou Guira, en présidant l’ouverture des travaux.
Les problèmes sécuritaires et humanitaires continuent d’éprouver durement le pays depuis quelques années, entraînant un ralentissement d’activités dans des secteurs-clés de l’économie nationale, avec une pression sur les ressources budgétaires liée, notamment, aux dépenses sécuritaires et à la prise en charge des nombreux déplacés internes qui se chiffrent aujourd’hui à près de 1. 800 000 personnes. En dépit de cette situation difficile, la DGEP a pu atteindre un taux de réalisation physique de 80,12% de ses activités au 30 novembre 2022. Tout en félicitant la DGEP pour les résultats fort bien appréciables, Mamadou Guira a adressé ses encouragements au personnel, afin qu’ils fassent face aux défis actuels et futurs relatifs à la planification économique nationale.
La communication inaugurale de la 5e Conférence annuelle a permis de mener une réflexion profonde sur l’avenir du Burkina Faso, confronté à de nombreuses crises nationales et internationales. En décortiquant le thème, les différentes interventions ont enrichi l’élaboration en cours, sous la coordination technique de la DGEP, de l’Etude nationale prospective post 2025. Cet outil stratégique d’aide à la décision en élaboration permettra de tracer les sillons d’une vision claire du développement du Burkina Faso pour les années à venir. Cette tribune a été un canal pour les participants de formuler des propositions et des recommandations à même de contribuer à éclairer la gouvernance économique du pays et à renforcer la participation de la DGEP à l’atteinte des objectifs du ministère en charge de l’économie. o
Martin SAMA