• Soit 13,5% en octobre 2022
• L’INSD présente ses produits aux hommes de médias
• A travers un «Café statistique»
Les prix de consommation ont flambé, en 2022. Conséquence, le Burkina Faso a enregistré, en octobre 2022, un taux d’inflation de 13,5%, selon les premiers responsables de l’INSD. Ceux-ci notent que c’est le plus élevé de l’espace Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le Bénin a le plus faible taux, soit moins de 3%. En rappel, le critère de convergence de l’UEMOA est fixé à 3%.
Le Burkina Faso est hors barème sur les 8 pays membres. La dernière fois que le pays dépassait un taux d’inflation à deux chiffres, c’était en 2008 (10 à 11%). Les causes, selon Boureima Ouédraogo, s’expliquent par la crise ukrainienne, qui frappe de plein fouet les importations des pays comme le nôtre. Les céréales telles que le blé, et le carburant sont importés de l’Ukraine ou de la Russie. A cela s’ajoutent la crise sécuritaire, qui impacte l’économie nationale, et le fait qu’à cause de cette crise, la campagne agricole, à l’image de celle de 2021, a été moins satisfaisante. Le Directeur général de l’INSD exhorte le gouvernement à contenir l’inflation, au risque qu’elle n’impacte sur la monnaie.
Un message qui a été bien entendu par les autorités politiques qui ont pris des mesures telles que l’interdiction d’exportation des céréales, faciliter les importations de certains produits et diminuer les taxes des importations. Boureima Ouédraogo a souligné que le taux d’inflation de 13,5% était dû à l’impact des produits locaux et des produits importés.
Démystifier les statistiques
Comment démystifier les statistiques afin de les rendre lisibles et surtout compréhensibles auprès des populations ? C’est justement pour répondre à cette préoccupation que les premiers responsables de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) ont convié les hommes de médias à un « Café statistique ».
C’était le 8 décembre 2022, à Ouagadougou. « Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de productions statistiques qui sont faites par l’INSD et par d’autres structures de l’Etat qui restent méconnues du public et qui ne sont pas utilisées à bon escient », c’est en ces termes que le Directeur général de l’INSD, Boureima Ouédraogo, a planté le décor.
Pour lui, le Café statistique va permettre aux journalistes de mieux s’imprégner des données actuelles disponibles : comment comprendre les données produites ? Comment accéder à ces informations ? Et comment bien les utiliser ? Toute chose, dit-il, qui va faciliter leur dissémination et leur utilisation par l’Administration, le citoyen et la presse, en particulier. C’est ainsi que les journalistes ont été outillés sur trois thématiques principales : les missions et les productions nationales de l’INSD ; l’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) et le portail des données ouvertes au public (PDO). Il explique que le PDO est une plateforme permettant d’accéder à différents types d’indicateurs présentés sous plusieurs formats : tableaux, graphiques, cartes PDF.
RD
Encadré
Le taux d’inflation actuel connaît une tendance
baissière
L’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) du mois d’octobre 2022, après une hausse continue depuis juillet 2021, se situe à 12,75, soit une baisse de 1,1% par rapport à septembre 2022. Comparé à octobre 2021, les prix augmentent de 15%. En octobre 2021, l’indice harmonisé des prix à la consommation affichait respectivement une hausse de 0,2% en variation mensuelle et une hausse de 3,9% en glissement annuel. La baisse du niveau général des prix à la consommation est la conjugaison de la baisse des prix des fonctions. Selon l’origine des produits, la baisse des prix des produits locaux et importés est à la base de la tendance baissière du niveau général des prix à la consommation. La baisse des prix des produits du primaire, bien que contrastée avec la hausse des prix des produits du secondaire et du tertiaire, impose le niveau général des prix à la consommation à la baisse. Quant à la durabilité des produits, la baisse du niveau général des prix à la consommation, en dépit de l’augmentation du prix des services, a subi l’influence de la baisse des prix des produits non durables. L’indicateur de convergence de l’UEMOA pour le mois d’octobre 2022 (moyenne des indices des 12 derniers mois comparée à celle des 12 derniers mois précédents) est de 13,47%, contre 3,26% en octobre 2021. o