Le 6 décembre 2022, par décret présidentiel, le président de la Transition a nomméAbdoulazize Bamogo, président du Conseil supérieur de la communication. Cela fait 7 mois que l’institution de régulation est payée à ne rien faire. C’est un acte salutaire et attendu de la part des autorités.
Le Président Ibrahim Traoré avait promis que la situation serait réglée rapidement, lors de sa rencontre avec les responsables des médias, il y a un mois. Promesse tenue donc dans un contexte où la situation médiatique se tend, avec la suspension de RFI sur le territoire burkinabè. Avec ce retour à la normale, le CSC devra faire preuve de beaucoup d’autorité et d’indépendance pour gérer un paysage médiatique inquiet, qui ne sait plus quoi écrire pour ne pas tomber sous le coup de la loi ou de la vindicte populaire.
Après avoir géré le dossier RFI à sa façon, le gouvernement remet le CSC en selle et va s’occuper du fond du dossier : faire la guerre et maintenir l’intégrité du territoire. À l’équipe de Bamogo, dans ce contexte particulier, de savoir mener la barque en faisant respecter l’éthique et la déontologie, sans être un adversaire de la liberté de la presse. Aux médias de lui faciliter la tâche, en engageant leur responsabilité dans leurs productions en cette période trouble, afin de ne pas donner du grain à moudre aux censeurs tapis dans l’ombre.o
Par Abdoulaye TAO