• 450 participants de toutes les provinces du pays à Ouagadougou
• Un rendez-vous du donner et du recevoir
• Des récits de vie, des partages d’expériences, des expositions
Forum du leadership et de l’entrepreneuriat musulmans. Voici une activité qui vient à point nommé. A la manette, le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI), mais l’idée est vite épousée par l’ensemble des musulmans, à travers leur faîtière, la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB). « Notre communauté a besoin de cadres de rencontre crédibles comme celui du FOLEM, tant les défis qui se présentent à nous musulmans et à notre pays sont nombreux. Notre utilité pratique pour le commun des Burkinabè doit se construire davantage. Dans une telle perspective, notre rôle social doit être à la hauteur de notre nombre. Ce rôle social, loin de s’occuper des seules questions domestiques, c’est-à-dire, celles qui n’intéressent que les musulmans, doit pouvoir se généraliser pour offrir à nos populations des villes et des campagnes des raisons d’espoir. Sur ce plan, ma conviction est que nous en avons les capacités, les moyens et l’intelligence nécessaires pour jouer notre partition », a indiqué le Secrétaire exécutif de la FAIB, Adama Sakandé, représentant le Président Moussa Koanda, patron de la rencontre.
C’est d’ailleurs, en faisant le constat que les cadres musulmans, les organisations islamiques ont besoin d’un certain nombre de compétences et d’aptitudes, afin de mieux assumer leurs responsabilités personnelles, professionnelles, communautaires et citoyennes, que le CERFI a donc lancé le FOLEM. Du 29 au 31 octobre 2022, 450 participants de toutes les provinces du pays se sont retrouvés à Ouagadougou, pour ce qui a été un rendez-vous du donner et du recevoir en matière de leadership, de management et d’entrepreneuriat. La première édition s’est tenue sous le thème « Rôle et place du leadership et de l’entrepreneuriat dans le développement des nations », sous le patronage d’El Hadj Moussa Kouanda, président de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), et le parrainage d’Idrissa Nassa, PDG de Coris Bank International.
Pour la FAIB, cette rencontre du leadership et de l’entrepreneuriat, en plus de son utilité pratique pour les participants, est un champ collectif de grande portée sur lequel les musulmans au Burkina Faso auront à compter. C’est un cadre d’expression participative des potentialités dont ils ont tous besoin. C’est une tribune en faveur de la volonté d’unir, de s’entraider et de bâtir ensemble. C’est aussi et surtout un appel adressé à chacun de se lever et de se mettre au travail, car, sans un esprit d’entrepreneuriat, la recherche du leadership restera compromise et inachevée.
Les participants ont eu droit à des récits de vie, des partages d’expériences, des expositions, des communications. Les formateurs sont des coachs professionnels certifiés ayant des expériences confirmées en matière de formation en leadership. Des personnalités et des leaders reconnus dans leurs domaines d’activités respectifs ont partagé leurs expériences. Les échanges ont porté, entre autres, sur le rôle et la place du leader et de l’entrepreneur dans le développement des nations ; le Prophète Mouhamad, le plus grand leader de tous les temps ; l’entrepreneur à la lumière islamique ; réussir sa carrière d’entrepreneur ; l’engagement communautaire et politique…. Les débats ont abouti à la conclusion qu’un bon entrepreneur doit prendre en compte la pluridisciplinarité et le réseautage pour atteindre son objectif. Comme une termitière qui doit sa survie en ajoutant de la terre à la terre, le musulman doit être un acteur de sa société. Dynamique et pragmatique. Faire de la foi sa boussole et du bien-être des autres l’une des finalités de son agir.
Il s’agit de croiser le fer des connaissances théoriques avec les réalités de la vie pratique. Être musulman, c’est être un entrepreneur. Chercher les ressources qu’Allah nous fournit et les fructifier au bénéfice de la société. Il n’y a donc pas d’antinomie entre islam et entrepreneuriat. Les participants ont alors pris l’engagement de se former pour être à la hauteur des leurs responsabilités et pour bien remplir leurs obligations.
La rencontre s’est terminée sur une note de satisfaction de tous les participants qui ont également reçu des attestations. Au regard de l’engouement suscité par la première édition, le CERFI est résolument tourné vers la prochaine édition.o
Martin SAMA