• 7 localités concernées
• Lever les obstacles au leadership féminin
Du 22 au 29 octobre 2022, en collaboration avec le Centre pour la gouvernance démocratique du Burkina Faso (CGD) et l’Association d’appui et d’éveil pugsada (ADEP), le Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social au Burkina Faso (GERDDES-Burkina) a organisé des conférences publiques dans plusieurs localités du pays. Il s’agit, notamment, de Bittou, Boussé, Dano, Niangoloko, Réo, Sapouy et Sindou. Elles avaient pour thème : « Pourquoi assurer la promotion politique des femmes et des jeunes filles au Burkina Faso ? ». Le but était d’échanger avec les populations des localités concernées sur l’importance de la participation politique des femmes et des jeunes filles au Burkina Faso, et de recueillir leurs attentes, recommandations et engagements sur la question.
La notion du genre fait référence à l’homme et la femme dans leurs relations sociales. Au Burkina Faso, il existe des inégalités basées sur le genre entre l’homme et la femme dans plusieurs secteurs, notamment, la politique ou dans les instances de prise de décisions, mettant en cause le droit de participation citoyenne des femmes. En vue d’apporter des solutions, l’Etat a mis en place des politiques publiques en leur faveur.
Cependant, le manque de leadership féminin pourrait entraver l’atteinte des résultats escomptés de ces politiques. Pour impulser ce leadership, l’Union européenne a financé la mise en œuvre d’un projet intitulé : « Promotion du leadership féminin dans 7 Communes urbaines de 7 provinces du Burkina Faso ». Sa réalisation a été confiée au GERDDES-Burkina, en collaboration avec le CGD et l’ADEP. La tenue des présentes conférences de presse rentre justement dans le cadre de la réalisation dudit projet.
Les participants sont issus de toutes les couches de la population des localités d’intervention. Il s’agit, notamment, des autorités administratives et locales (Préfets, SG de Mairies), des autorités coutumières et religieuses, des leaders d’opinion, des personnes ressources, des responsables de partis politiques, des responsables des services techniques, des associations de femmes, des OSC et des jeunes (élèves et étudiants).
Les travaux leur ont permis d’échanger sur les opportunités et les difficultés actuelles de la participation politique des femmes et des jeunes filles au Burkina Faso, ainsi que les avantages/ intérêts de l’occupation de postes politiques par les femmes et les jeunes filles. En effet, comme difficultés, les participants ont relevé, sur le plan socioculturel et religieux, la persistance de la préséance du garçon par rapport à la fille dans le choix des naissances, le droit de succession et celui de propriété.
Aussi, l’on remarque que de plus en plus, les femmes sont moins instruites que les hommes, les jeunes filles abandonnent l’école pour plusieurs raisons, notamment, les grossesses précoces.
En ce qui concerne la participation politique des femmes, il est ressorti que le Burkina Faso gagnerait beaucoup si « l’autre moitié du ciel » y participait activement, car elles représentent plus de la moitié de la population, et leur contribution est non négligeable. Pour cela, l’Etat a pris en compte des mesures accordant la priorité aux femmes et aux jeunes (particulièrement les filles) dans les politiques publiques.
A l’issue des activités, les participants ont fait des recommandations telles que la tenue de rencontres entre les femmes au niveau local (villages, provinces, régions), autour de leurs préoccupations, l’organisation des sessions de renforcement des capacités des femmes et des jeunes filles pour les rendre aptes à participer à la vie politique, ainsi que des ateliers de formation ou d’échanges à l’endroit des hommes et des femmes sur la masculinité positive.o
Issouf TAPSOBA(Collaborateur)
