• Pour mettre le holà
• Et favoriser le développement
• Car, la situation est très alarmante
«L’état de la corruption dans lequel se trouve le Burkina Faso est très alarmant », a révélé le Contrôleur général d’Etat de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC), Philippe Néri Kouthon Nion. Il dit en vouloir pour preuve, les différents rapports de Transparency international, les rapports du Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) et les audits réalisés par les corps de contrôles.
Philippe Néri Kouthon Nion ajoute que la corruption, avec les infractions assimilées telles que les détournements de deniers publics, la mauvaise gestion des marchés publics…demeure une préoccupation au pays des Hommes intègres. Face à cette recrudescence du phénomène de la corruption, et surtout de ses conséquences désastreuses sur la société, l’économie et les finances publiques, en somme, sur le développement, il mentionne qu’il faut « taper du poing sur la table » pour freiner l’hémorragie. Comme mesure radicale annoncée, l’adoption d’une stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption au Burkina Faso. La validation de ladite stratégie a été faite, le mardi 25 octobre 2022, à Ouagadougou. Selon lui, l’objectif global de la stratégie est de réduire significativement la corruption pour garantir les conditions favorables à un développement économique et social harmonieux. Il faut noter qu’au préalable, la nouvelle stratégie a été soumise pour approbation au niveau des forces vives issues des 13 régions du pays et des secteurs ministériels et les institutions en avril 2022.
Soutien fort de l’Union européenne
D’après le Contrôleur général d’Etat, la formulation et le processus d’adoption de la stratégie a bénéficié de l’appui de la Délégation de l’Union européenne (UE), dans le cadre du projet de renforcement organisationnel de l’ASCE-LC (PRO/ASCE-LC), et en synergie d’action avec les parties prenantes, comprenant aussi bien des structures publiques, privées que de la société civile. Il note que la démarche suivie pour la réalisation de cette stratégie s’est profondément inspirée du référentiel en la matière, à savoir « le guide pratique d’élaboration et de mise en œuvre des stratégies nationales de lutte contre la corruption de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Le PNUD et le REN-LAC ont apporté des soutiens techniques. Le chef de la Délégation de l’UE au Burkina Faso, Wolfram Vetter, s’est indigné du fait que la corruption, en plus d’être injuste, impacte les ménages pauvres mais aussi constitue un frein au développement économique et social.
Dans le souci de voir la corruption qui gangrène la société reculée, l’UE s’est engagée aux côtés des autorités burkinabè, dans l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie. Wolfram Vetter a souhaité que la société civile et la presse puissent constituer des vigiles dans la lutte contre la corruption.
Rachel Dabiré
Encadré
Les 3 axes de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption au Burkina Faso
– Le renforcement du pilotage de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées ;
– Le renforcement de la prévention de la corruption et les infractions assimilées ;
– Et le renforcement de la répression de la corruption et les infractions assimilées.
Source : Dossier de presse