Le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambela, a fait sa sortie médiatique officielle, le 30 octobre dernier. Face à nos confrères de la RTB, il a donné quelques indications sur comment il entendait accomplir sa mission à lui confiée par le président de la Transition. On a bien compris la répartition des rôles : le président gère la guerre et lui s’occupe des affaires civiles. Parmi ces affaires civiles, il y aura la question du prix du carburant. Si aux premières heures de sa nomination, le Premier ministre s’était hasardé à faire espérer une baisse du prix du litre à la pompe, il s’est rattrapé en nuançant ses propos sur la possibilité d’une baisse immédiate. Oui, une fois bien installé à la Primature, à défaut d’un rétropédalage, le chef du gouvernement a été moins engagé sur la question de la diminution des prix à la pompe. Le sens de la responsabilité, certes, mais surtout celui de la réalité. En pleine crise économique due à l’insécurité, doublée d’une instabilité politique, une baisse des prix friserait du populisme et cela contribuerait à fragiliser les équilibres déjà fragiles de la Sonabhy, qui a du mal à disposer du cash pour l’approvisionnement, la signature de l’Etat étant compromise au bout de deux coups d’Etat en 8 mois.o
Abdoulaye TAO