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Développement: les 3 solutions fortes de Pierre Claver Damiba

• Introduction des langues locales au primaire

• La technologie comme priorité

• Asseoir un pouvoir fort

Le Burkina Faso est à la croisée des chemins ? Plusieurs analystes du pays des Hommes intègres le pensent. Des milliers de morts et de blessés, dont des civils et des forces de défense et de sécurité. Une partie des 274.300 km2 est sous emprise  terroristes. Conséquences, de territoires occupés, amenant la population à déserter leur lieu d’habitation.  En attestent ces données réactualisées sur la situation des personnes déplacées internes (PDI), à la date du 30 septembre 2022, par le CONASUR. Il ressort que le pays enregistre 1.719.332 PDI, dont 16,72% d’hommes, 22,89% de femmes et 60,40 d’enfants. Autre impact sécuritaire est sur l’économie. Tout ceci joue sur l’économie dont la croissance est prévue à la baisse à 4,8% avec en sus une instabilité politique depuis janvier 2022 En attendant un éclairci de la situation sécuritaire, afin que la paix revienne pour une prospérité économique. L’expert senior en macroéconomie, en politiques publiques, secteur financier, secteur privé et PME/PMI, Pierre Claver Damiba, propose 3 antidotes pour anesthésier le mal et  redonner la santé financière, économique et surtout le développement au Burkina Faso. Il a établi ce constat le 12 septembre 2022, à l’occasion de la présentation du 32e rapport sur le développement humain, publié par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). La paix comme préalable ; sans paix, pas de développement, a insisté Pierre Claver Damiba,  qui souhaite que le pays mette tout en œuvre pour arriver à vaincre l’hydre terroriste.

Révolutionner le système éducatif

Primo, une fois la paix acquise, les gouvernants doivent faire preuve d’une volonté assumée pour révolutionner les programmes éducatifs au Burkina Faso, en priorisant l’enseignement des langues locales dès le primaire. Toute chose qui passe, selon lui, par une réforme en profondeur des programmes éducatifs dispensés dans les écoles. Sur ce point précis, il a été incisif, pour dire qu’un pays ne peut pas se développer avec la langue d’un autre. Il propose  « d’endogénéiser » le système éducatif burkinabè. « Apprendre à lire et à écrire aux enfants les langues locales », a-t-il martelé. Il dit en vouloir pour preuve un pays comme la Chine populaire, qui a, certes, l’anglais comme langue officielle, mais le pays s’est surtout développé grâce à sa langue locale, le mandarin.

Adosser  l’enseignement sur la technologie

Secundo, la technologie est aujourd’hui à la portée de tous. Ce boom numérique, à en croire le macro-économiste, les pays en développement comme le Burkina Faso doivent impérativement s’en approprier. Cette appropriation doit se faire dès l’enseignement primaire jusqu’à l’Université. « Nous devons avoir un enseignement orienté vers la technologie », a-t-il avancé. Il exhorte les gouvernants à miser sur le développement de la technologie.

Aller à l’école du Rwanda et du Botswana

Enfin, pour Pierre Claver Damiba, le Burkina Faso a besoin d’être « assis » sur un pouvoir fort pour lutter contre les tares telles que l’incivisme, qui entravent le processus de développement. Il faut, en d’autres termes, instaurer la discipline dans la marche de la cité. « Sans un régime fort, nous n’irons jamais au développement », a-t-il révélé. Aussi, il a souligné que sans ce pouvoir, le développement du pays  trainerait encore pendant des années.  Il n’hésite pas à citer quelques pays africains tels que le Rwanda, le Botswana, où l’instauration de la discipline a permis à ces pays d’amorcer leur croissance et de rattraper, en quelques années, le développement. Il a conclu en martelant que sans le développement, pas de sortir de pauvreté.

Ambéternifa Crépin SOMDA

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