• Le parti, le socle de la stabilité
• Taïwan, pas touche
• Consolider la nouvelle route de la soie
Depuis le 16 octobre 2022, la Chine vit au rythme des activités du 20e congrès du Parti communiste chinois (PCC), fondé en 1921. A l’ouverture des travaux, le président chinois, Xi Jinping, qui est également le Secrétaire général du parti, a rappelé la place prépondérante que le PCC occupe dans la vie de la Nation et du peuple chinois. « Le PCC et le peuple chinois ont fait un plus grand et meilleur usage de leur sagesse et de leur force pour offrir des solutions chinoises aux problèmes communs à toute l’humanité, et pour faire de nouvelles et plus grandes contributions à la noble cause de la paix et du développement de l’humanité », a-t-il déclaré. C’est pourquoi, il a indiqué que le maintien de la direction du Parti sur tous les plans s’imposait pour poursuivre et développer le socialisme à la chinoise. Le PCC et le peuple chinois, a-t-il précisé, sont pleinement confiants dans l’accomplissement d’un grand bond, passant d’une Nation qui s’est relevée, à une Nation riche pour devenir une puissance. C’est sous le leadership du PCC que la réforme, l’ouverture et la modernisation socialiste ont pu être effectives au bonheur du peuple chinois. « La réalisation du grand renouveau de la Nation chinoise est entrée dans un processus historique irréversible. Le socialisme scientifique est reparti de l’avant, avec une nouvelle vitalité débordante dans la Chine du XXIe siècle. La modernisation chinoise a fourni de nouvelles options de modernisation à l’humanité », a soutenu le président chinois. Au cours d’un siècle d’existence, le PCC s’est évertué à donner la chance à tous les Chinois de mener une vie meilleure. Dans cette dynamique, le peuple chinois a œuvré ensemble pour accomplir une tâche énorme de l’éradication de l’extrême pauvreté, en réalisant l’objectif fixé dans l’Agenda 2030 des Nations unies, avec 10 ans d’avance. Depuis 2019, la Chine a vu son PIB par habitant dépasser le seuil de 10 000 dollars pendant trois années consécutives, et compte actuellement plus de 400 millions de personnes faisant partie du groupe à revenu intermédiaire. La Chine continue d’augmenter ses investissements dans l’emploi, l’éducation, la sécurité sociale, la santé et d’autres domaines relatifs au bien-être de la population. L’accent est également mis sur l’équité et la justice sociale, le sentiment de satisfaction, de bonheur et de sécurité du peuple. Autant de raisons qui ont convaincu le Secrétaire général du parti à exhorter ses compatriotes, les Chinois, à rester unis comme « un solide morceau d’acier », sous la direction du Parti communiste chinois (PCC), et à agir de concert, afin de faire avancer le grand navire du renouveau national contre vents et marées pour atteindre sa destination.
L’occasion était tout trouvée par le président chinois pour s’appesantir sur la question de Taïwan. Pour Xi Jinping, il ne souffre l’ombre d’aucun doute que Taïwan est une partie intégrante de la Chine. « Nous œuvrerons avec la plus grande sincérité et les plus grands efforts pour une réunification pacifique (de Taïwan), mais nous ne renoncerons jamais au recours à la force et nous nous réservons la possibilité de prendre toutes les mesures nécessaires », a-t-il clarifié, au cours des travaux du 20e congrès du PCC. En clair, il n’existe qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan faisant partie du territoire chinois et le gouvernement de la République populaire de Chine est l’unique gouvernement légal représentant toute la Chine. De nos jours, ce sont 181 pays qui ont établi des relations diplomatiques avec la Chine, sur la base du principe d’une seule Chine. Aux dires du chef de l’Etat chinois, il ne saurait y avoir de « séparatisme et d’ingérence » dans la question de l’île de Taïwan qui compte 23 millions d’habitants. « La résolution de la question de Taïwan est l’affaire du peuple chinois lui-même et doit être résolue par le peuple chinois seul. La réunification de la patrie doit être réalisée et sera réalisée », a laissé entendre Xi Jinping.
Le Secrétaire général du PCC, qui rempile pour un troisième mandat de cinq ans à la tête de l’Empire du milieu, lors du 20e congrès, aura également toute la latitude de consolider la grande initiative intitulée la « Nouvelle route de soie ». En effet, la Nouvelle route de la soie permet au gouvernement chinois de réactiver la définition du développement qui était dominante avant les années 80. Une vision qui stipule que le développement ne se fait pas tout seul. Les pays en développement ont, avant tout, des besoins concrets, comme les infrastructures. La Chine, en tant que locomotive des pays en développement, a fait l’option de combler, à travers cette initiative, le déficit d’infrastructures des pays africains partenaires. A titre d’exemple, entre 2003 et 2015, l’aide chinoise à l’Afrique est passée de 631 millions d’euros à près de 3 milliards. Les investissements chinois financent principalement les grandes voies de communication et les unités de production. Lancée en 2013 par Xi Jinping, la Nouvelle route de la soie vise à relier la Chine par voie terrestre et maritime à plus de 60 pays, pour la plupart en développement et qui représentent plus d’un quart du PIB mondial. La route maritime provisoire contournerait le continent asiatique par le Sud pour relier les ports chinois aux pays situés sur le golfe du Bengale, puis traverserait l’Océan indien pour atteindre l’Afrique de l’Est que sont le Kenya, le Soudan, l’Éthiopie et Djibouti. L’on ose espérer que d’autres parties du continent africain seront prises en compte dans cette initiative d’envergure et qu’elles puissent tirer des dividendes substantiels dans le cadre de la coopération gagnant-gagnant prônée par la Chine.
Jérôme HAYIMI
Encadré
S’unir face aux défis planétaires
Lors du 20e congrès du PCC, le président chinois, Xi Jinping, a évoqué la nécessité des pays à s’unir face aux défis planétaires de toutes sortes. « La Chine s’engage dans la promotion d’une communauté de destin pour l’humanité », a déclaré Xi Jinping, lors de la session d’ouverture du 20e congrès. Pour lui, tous les pays du monde sont appelés à faire rayonner les valeurs communes à toute l’humanité que sont la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, et à favoriser la compréhension mutuelle et le rapprochement des peuples. « La Chine poursuit depuis toujours, une politique extérieure ayant pour but la préservation de la paix mondiale et la promotion du développement commun », a-t-il indiqué.o