La vitalité d’une économie se constate aussi à travers le nombre d’évènements, de grandes rencontres, de colloques qu’un pays arrive à organiser dans une année. Sur ce point, le Burkina Faso n(est pas à la traine depuis des années : Du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), à la Semaine nationale de la Culture (SNC) en passant par le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), les Rencontres africaines musicales (REMA), les Kundé, les Nuits atypiques de koudougou (NAK) et les multiples festivals. Ces grandes rencontres génèrent des recettes à l’Etat, aux organisateurs, à la population. Malheureusement depuis 2014, le Burkina est abonnés aux troubles sociaux politiques. Et à chaque évenement de ce type l’autorité applique le même remède : le report systématique des événements culturels avec la même conséquence : des manques à gagner pour tous l’écosystème qui vit de ces activités de grande envergure
SICOT, SIAO, REMA et KUNDE reportés
C’est ainsi que le coup d’Etat du 24 janvier 2022 n’a pas dérogé à la règle établie en reportant l’un des plus grands événements du textile en Afrique. La 3ème édition du Salon International du Coton et du Textile (SICOT) qui devait se tenir les 27 et 28 janvier 2022 à Koudougou. 8 mois après le même scénario se reproduit. Le Capitaine Ibrahim Traoré débarque le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba , le 2 octobre 2022. Ce que les organisateurs des différents événements craignaient, est encore arrivé.. Le premier événement d’envergure majeure qui en est victime est la 16e édition du SIAO, initialement prévue du 28 octobre au 6 novembre 2022. Il n’en fallait pas plus que la 5e édition des REMA soit reportée du 1er au 3 décembre 2022 et la 21e édition des kundé reportée à une date ultérieure. Afracia ; organisée par la chambre de commerce est également passée à la trappe
Coup dur pour l’économie
Coup dur pour les artistes (créateurs) qui devaient animer les différentes scènes. Coup dur également pour aux caisses de tous ces hôtels où les festivaliers, visiteurs et Etat avaient déjà réservés des nuitées. Coup dur pour les agences de voyages. Douche froide pour la vendeuse des brochettes du quartier de Karpala qui entendait améliorer ses recettes de l’année. Coup dur pour le vendeur de koko donda à Bobo-dioulasso , le vendeur du chapeau de Saponé. Des mois à préparer un événement qui requièrent de l’énergie et des moyens conséquents) pour le voir filer à une date incertaine. Vivement le retour à une vie normale.
Ambéternifa Crépin SOMDA
