Octobre est le «mois du consommons local » dans l’espace UEMOA. C’est une initiative régionale, qui revient à soutenir directement la production locale. Encore faut-il qu’au-delà des intentions, les promoteurs de cette vision se donnent véritablement les moyens de leurs politiques. Le risque est grand de se cantonner aux bonnes intentions, de prendre des mesures sans suivi et sans coercition.
En cela, le Burkina semble être sur la bonne lancée. L’adoption, en 2017, des textes règlementaires obligeant les structures publiques à prioriser l’achat des produits locaux dans leur consommation et approvisionnement, va dans ce sens.
Les producteurs de sucre, de riz, d’huile alimentaire et de produits artisanaux en ont été les heureux bénéficiaires. Et selon le gouvernement, le montant de la commande publique entre 2017 et 2020 avait alors atteint 447 milliards FCFA. Il ne faut donc pas s’arrêter en si bon chemin.
Depuis le Président Thomas Sankara, la vision est là. Il fut un des premiers qui ont promu le consommons local au Faso. N’a-t-il pas déclaré que, quelquefois, il fallait faire le bonheur des gens malgré eux. N’est-ce pas là, le témoignage d’une détermination et d’un engagement au service de l’intérêt général ? Tout est donc question de volonté politique, mais aussi de stratégie.o
Par Abdoulaye TAO
