Disons-le tout net. La Transition amorce un virage nouveau. Le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba semble vouloir lui donner un coup d’accélérateur. Et ce n’est pas plus mal. Même si au passage, c’est l’un des stratèges de la politique nationale de sécurité, le Général Simporé, qui en fait les frais. Après son discours bilan des 5 mois de lutte contre le terrorisme, et alors que certains observateurs sont restés mitigés par rapport aux résultats sur le terrain, le président du Faso a pris définitivement les rênes de l’armée, le 12 septembre 2022. En janvier 2023, le peuple l’attend au rapport et cette fois, mieux que des tendances, c’est de résultats concrets, voire chiffrés que l’opinion voudrait s’abreuver pour étancher sa soif de victoire sur l’ennemi. Désormais ministre de la Défense, il se met dans la position du maître des horloges pour mener la cadence. En prenant ainsi les choses en main, le locataire de Kosyam a désormais un pied dans l’opérationnel. Ce faisant, tout comme le président déchu, il s’expose et engage sa responsabilité en cas d’échec sur le terrain. Ce serait alors un revers personnel, mais également national. Et il le sait, car l’insuccès n’est pas une option dans cette guerre asymétrique.
On a un territoire à reconquérir et sécuriser, et pour cet objectif, il devrait avoir le soutien de 20 millions de supporters.
Par Abdoulaye TAO
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