Le 24 janvier 2022, le MPSR mettait fin prématurément au second mandat de Roch Kaboré, président élu à l’issue du scrutin de novembre 2020. L’incapacité de son équipe à juguler la crise terroriste a fait le lit à ce putsch. Congénitalement donc, le MPSR était une promesse de changement radical dans la guerre contre les groupes armés, d’où tous les soutiens inattendus à son avènement.
En mars dernier, le président du Faso avait donné rendez-vous dans 5 mois pour espérer des résultats sur le terrain. Les Burkinabè scrutent l’agenda, attendent avec impatience l’heure du bilan présidentiel. C’était un pari osé. En bon militaire, il faut espérer qu’il a fait cette déclaration en toute connaissance de cause (connaissance des forces et des faiblesses de ses hommes et de leur armement, et connaissance également des capacités de l’adversaire) ; et qu’à l’heure du bilan, l’inversion des tendances aura commencé.
Dans les faits, il y a une nouvelle direction. Un COTN est en place, le commandement remanié, des zones d’intérêt militaire créées et des contre-offensives qui produisent des résultats, même s’ils n’ont pas encore l’envergure nécessaire pour rassembler les pessimistes et tous les Saint Thomas sur le chemin de la victoire promise.
Les Burkinabè sont dans l’attente de grandes offensives, d’un rouleau compresseur broyeur de terroristes. Ce n’est pas encore l’heure. Après les 5 mois peut-être, quand tout le dispositif opérationnel montera en puissance.
Par Abdoulaye TAO
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