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Plan d’action de la Transition: le gouvernement plaide pour son financement

Chaudes poignées de mains entre le Premier ministre, Albert Ouédraogo, et les PTF avant l’opération de plaidoyer. (Yvan Sama)
La porte-parole de la Troïka des PTF s’est réjouie de la tenue de la rencontre. (Yvan Sama)

Le gouvernement de transition, avec à sa tête le Premier ministre, était face aux partenaires techniques et financiers dans la matinée du jeudi 14 juillet 2022. Il s’agissait d’une rencontre de haut niveau, qui porte sur la présentation du Plan d’action de la Transition (PAT), document opérationnel qui décline les priorités de la Transition en cours dans le pays. Deux principaux objectifs ont guidé les échanges : la présentation du PAT suivie d’échanges, afin de permettre son appropriation par les PTF et solliciter leur nécessaire accompagnement pour sa mise en œuvre, d’une part, et d’autre part, partager avec eux les principales conclusions de la 61e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, session qui s’est penchée sur la Transition engagée au Burkina. Sur le point d’ailleurs, le Premier ministre s’est réjoui du fait d’avoir trouvé un compromis qui traduit la convergence de vues sur le caractère évolutif de la situation au Burkina Faso. « Le gouvernement du Burkina Faso et la CEDEAO sont parvenus à un compromis dynamique sur la durée de la Transition, acté par le communiqué issu de la rencontre au Sommet. A ce titre, un mécanisme de suivi et d’évaluation de la situation sera mis en place, afin d’apprécier les conditions d’organisation des élections à la fin de la Transition », a-t-il indiqué.
Le gouvernement et les PTF s’étaient retrouvés durant le mois d’avril, pour échanger sur des sujets d’intérêt national ainsi que les objectifs stratégiques de la Transition. L’Exécutif burkinabè a détaillé ses priorités de développement dans le Plan d’action de la Transition, adopté en Conseil des ministres en sa séance du 6 mai 2022. Le PAT constitue l’instrument central de planification opérationnelle des priorités de la Transition. Ce Plan d’action sert de guide à l’action quotidienne du gouvernement dans la sécurisation du pays, l’assistance aux personnes déplacées internes et le relèvement des personnes affectées par le terrorisme. Le PAT va coûter environ 11 840 787 160 000 FCFA couvrant la période de 2022-2025. Pour son financement, le gouvernement veillera, en plus de la part du budget national alloué aux ministères, institutions et régions, à mobiliser des ressources additionnelles auprès des partenaires au développement. Il est attendu des partenaires techniques et financiers, un financement de 2 999 201 630 000, soit 25,33% du coût total du PAT. «  Le financement du Plan d’action n’étant pas couvert en totalité par les ressources propres du budget de l’Etat, le gouvernement attend de vous un appui en complément à ses ressources propres », a précisé Albert Ouédraogo, à ses interlocuteurs.
Les quatre piliers du PAT sont : lutter contre le terrorisme et restaurer l’intégrité territoriale ; répondre à la crise humanitaire ; refondre l’Etat et améliorer la gouvernance ; œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale. Au regard des défis à relever, le Premier ministre a insisté sur la nécessité pour son équipe et lui d’avoir l’accompagnement des partenaires pour accomplir leur mission : « Je voudrais lancer un appel pour un soutien adéquat de ce Plan d’action. Votre adhésion à ce plan sera d’une grande importance pour le Burkina Faso, dans un contexte marqué par une crise sécuritaire qui interpelle désormais et avec insistance, notre pays sur les choix des investissements à faire, en vue d’assurer durablement la sécurité et l’épanouissement des populations ». Il a souhaité que ladite rencontre parvienne à des engagements encore plus fermes et à des réponses concrètes, réalistes et durables, pour la résolution des questions de paix et de sécurité.
Martin SAMA

 

Encadré

Après le Plan d’action, le Plan d’urgence

Le gouvernement est en train d’élaborer un Plan d’urgence de la Transition qui sera consacré aux projets prioritaires, innovants et à fort impact sur les conditions de vie des populations. Ce programme sera exécuté sur une période de 12 mois. Il viendra ainsi répondre à l’une des attentes des PTF exprimées lors de rencontres précédentes. Le document leur sera soumis dans les semaines à venir, et les ministres ont été instruits de travailler diligemment sur ce Plan d’urgence de la Transition qui, espère le gouvernement, bénéficiera de leur soutien dans sa mise en œuvre.

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