En fin juin 2022, le Comité de Bâle des régulateurs bancaires s’est réuni et a fait des propositions qui incluent la blockchain, le portefeuille de crypto-monnaies supportant le Bitcoin, le Bitcoin Cash, et l’Ethereum.
« Les banques devraient adopter une approche prudente pour mettre de côté des fonds propres afin de couvrir les risques liés aux crypto-actifs «non adossés» dans leurs livres », a déclaré le Comité de Bâle des régulateurs bancaires mondiaux dans des propositions qui couvrent désormais aussi la blockchain.
Les raisons de cet assouplissement
La valeur des crypto-actifs a dégringolé ces dernières semaines, en partie déclenchée par l’effondrement de terraUSD, un stablecoin dont la valeur était dérivée par des processus algorithmiques complexes. En conséquence, les régulateurs comme le Comité de Bâle s’inquiètent des risques potentiels pour le système financier que représente le secteur des crypto-monnaies, peu réglementé, même s’il est encore petit par rapport à la taille des marchés mondiaux des actions, des obligations et des produits dérivés.
Les propositions du 30 juin marquent la deuxième consultation publique de Bâle sur les crypto-monnaies, ce qui obligerait les banques à adopter une position conservatrice lorsqu’elles mettent de côté des capitaux pour les avoirs en crypto-monnaies.
Il a également proposé une nouvelle limite pour les expositions brutes à ces crypto-actifs.
En juin de l’année dernière, Bâle avait publié une première consultation sur le secteur des crypto-monnaies, qui proposait que les banques détiennent suffisamment de capital pour couvrir intégralement les pertes sur toute détention de bitcoins.
Bâle a déclaré qu’il conservait la structure de base de cette première proposition, qui divisait les crypto-actifs en deux grands groupes, l’un comprenant les monnaies stables, et l’autre les crypto-actifs à risque plus élevé, qui nécessiteraient le traitement plus conservateur des capitaux.
Les dernières propositions de Bâle comprennent de nouveaux éléments tels que des fonds propres supplémentaires pour couvrir les «risques évolutifs» des technologies à registres distribués ou blockchain, qui sous-tendent les crypto-actifs. Le Comité a déclaré qu’il continuerait à surveiller l’évolution du marché pour voir si les propositions doivent encore être durcies. Ces règles devraient être finalisées d’ici la fin de l’année.o
Source (Zonebourse)
Encadré
USA: la société de prêts en crypto-monnaies Voyager Digital en faillite
Le spécialiste des prêts en crypto-monnaies Voyager Digital a annoncé, le 5 juillet 2020, s’être placé sous le régime américain des faillites, moins d’une semaine après avoir gelé les retraits sur sa plateforme.
Dans un document déposé au soir du 4 juillet, auprès du tribunal des faillites du district sud de New York, la société dit compter plus de 100.000 créanciers. La valeur estimée des actifs de Voyager est comprise entre 1 et 10 milliards de dollars. Le montant estimé de son passif est dans la même fourchette, de 1 à 10 milliards de dollars. Aux Etats-Unis, le recours au Chapitre 11 permet à une entreprise n’arrivant plus à rembourser sa dette de se restructurer à l’abri de ses créanciers, tout en poursuivant ses opérations courantes. Fin juin, la société d’investissement alternatif singapourienne Three Arrows Capital s’était retrouvée dans l’incapacité de rembourser un prêt de 350 millions de dollars et de 15’250 bitcoins (environ 310 millions de dollars) accordé par Voyager.
Quelques jours plus tard, Voyager a interrompu les échanges, les dépôts, les retraits et les programmes de fidélité. Three Arrows Capital a depuis été liquidé mais Voyager entend recouvrer son dû. D’autres plateformes de crypto-monnaies spécialisées dans l’octroi de crédits se sont retrouvées dans la tourmente ces dernières semaines et ont dû suspendre les retraits, notamment, Celsius Network, CoinFlex et Babel Finance. Ces sociétés souffrent de la forte baisse des crypto-monnaies dans un marché peu enclin aux paris risqués.
Source (Zonebourse)
BREVES
La plateforme Vauld suspend les retraits
La plateforme de prêts et d’échanges de crypto basée à Singapour, Vauld, a déclaré, le 1er juillet dernier, qu’elle allait suspendre les retraits et les échanges et rechercher de nouveaux investisseurs.
Le PDG de Vauld, Darshan Bathija, a déclaré dans un billet de blog qu’il était confronté à des défis financiers en raison « des conditions volatiles du marché, des difficultés financières de nos principaux partenaires commerciaux qui nous affectent inévitablement, et du climat actuel du marché qui a conduit à un montant important de retraits de clients dépassant 197,7 millions de dollars depuis le 12 juin ».
Le secteur des crypto-monnaies a été secoué par une série d’effondrements au cours des derniers mois, notamment, la faillite de TerraUSD, la mise en pause des retraits par le grand créancier américain Celsius network et la mise en liquidation du fonds spéculatif crypto Three Arrows Capital basé à Singapour.
Vauld a déclaré qu’elle avait nommé des conseillers juridiques et financiers, qu’elle était en discussion avec des investisseurs potentiels et qu’elle demanderait également aux tribunaux de Singapour un moratoire qui ferait cesser toute procédure à son encontre pour lui donner le temps de procéder à une restructuration.
Source (Zonebourse)
Plaintes en cascade contre le patron de Liyeplimal
Cameroun, Centrafrique, Etats-Unis, Canada et bientôt en France. Emile Parfait Simb, fondateur de la plateforme Liyeplimal et Global Investment Trading SA, est désormais poursuivi dans ces différents Etats. L’information sur la plainte en France a été annoncée par Jeune Afrique sur son site web. C’est un collectif de 106 souscripteurs de 15 nationalités différentes qui s’est érigé contre Emile Parfait Simb. Une centaine de personnes, qui ont joué les intermédiaires ou bien incité les épargnants à investir dans ce placement financier, présenté comme l’une des plus grandes arnaques à la crypto-monnaie de ces dernières années, sont poursuivies aux côtés de Simb.
Ce collectif a déjà saisi les Justices camerounaise, américaine et canadienne. Mais leurs Avocats estiment que la Justice camerounaise n’avance pas assez vite. Ils se plaignent d’avoir dû attendre deux mois avant d’obtenir une ordonnance de saisie conservatoire, ce qui a, selon eux, laissé le temps à Simb de vider ses comptes bancaires et, ainsi, d’organiser son insolvabilité. Les plaignants, qui estiment leur préjudice à 5,2 milliards FCFA (7,94 millions d’euros), ne représenteraient qu’une partie des 300.000 souscripteurs potentiellement concernés à travers le monde.
Cette société avait en plus été épinglée en juin 2020 pour les mêmes faits par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF).
Source (JeuneAfrique)