Le secteur privé burkinabè, principal pourvoyeur d’emplois au Burkina Faso, est resté debout et ce, malgré les impacts de la crise sécuritaire (2015) et sanitaire (Covid-19 en 2020). Cette résilience a été reconnue et saluée par le Premier ministre burkinabè, Dr Albert Ouédraogo, à la faveur de la 1re édition des rencontres des patrons burkinabè (REPAB) qui a eu lieu les 2 et 3 juin 2022 à Ouagadougou. Cette initiative est du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB). Depuis 2015, l’économie burkinabè est fortement soutenue par les entrepreneurs burkinabè qui sont et demeurent les grands contribuables aux recettes de l’Etat. Seydou Diakité, représentant le président du CNPB, a mentionné que le patronat contribuait à près de 80% aux recettes de l’Etat, soit en moyenne 1.000 milliards FCFA par an. Aussi, dit-il, en 2021, selon une étude de l’Office national de l’emploi et de la formation, il ressort que le nombre total d’emplois créés est de 10.859.999, dont 2.518.782 pour le secteur privé moderne, 8.319.773 pour le privé rural, soit un total de 10.859.999 pour le privé et 428.871 pour le secteur public.
Le patronat a réalisé un excédent de 230,7 milliards FCFA en 2021
Au regard de ces performances réalisées, le chef du gouvernement a souligné que le secteur privé avait permis l’accélération du rythme de l’activité économique dont le taux de croissance est ressorti à 6,9% en 2021 ; l’accroissement de 22% des impôts et taxes versés au budget de l’Etat ; l’excédent commercial historique de 230,7 milliards FCFA réalisé en 2021. Il les a exhortés à accorder une place importante à l’innovation en vue d’améliorer la qualité des produits mis sur le marché; à développer davantage des stratégies de levée des fonds sur le marché financier régional pour l’investissement, en vue de faire face au déficit de financement interne de l’économie et enfin, à travailler en synergie d’actions avec les centres de recherche, afin de susciter l’innovation et de faciliter l’adoption des nouvelles technologies.
Le gouvernement promet la sécurité des entreprises
Pour un secteur privé dynamique et attractif, Dr Albert Ouédraogo dit que son gouvernement mettra tout en œuvre pour créer les conditions nécessaires à la sécurisation et à la rentabilité. Cette rencontre qui a réuni plus de 500 participants a vu la présence du patronat de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Niger, de la France, de la Turquie….Le parrain de cette édition était le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Jean Marie Ackah. Cette cérémonie a été l’occasion pour le patronat de décerner des attestations à 10 entreprises formatrices dans le cadre du Programme d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage de type dual.
RD
Encadré
Les deux objectifs majeurs du REPAB
-D’une part, se faire mieux connaitre sur l’échiquier national, sous-régional et continental, mettre en lumière la contribution des membres du patronat dans la création de richesses, d’empois, la protection sociale, etc.
-D’autre part, face à l’insécurité, aux chocs exogènes impactés par le renchérissement des coûts sur le marché mondial, adopter des stratégies pour accompagner le gouvernement dans la résilience de l’économie.