Les députés de l’ALT connaissent désormais leurs émoluments. Ils vont nous coûter 530 millions l’an. Tout travail mérite salaire. Le porte-parole du gouvernement a annoncé qu’aucun ministre n’avait négocié son salaire. C’est bien. Ils vont tous se conformer au décret 2008-891/PRES/PM/MEF du 31 décembre 2008 portant rémunération du Premier ministre, des présidents d’institutions et des membres du gouvernement.
Il n’y aura donc aucun contractuel ministre. En cette période de diète budgétaire, c’est une bonne chose. Un signal qu’il faut serrer la ceinture, vu que l’économie nationale n’est pas au mieux de sa forme, aggravée justement par le putsch. Mais, il ne faut pas en rester là. Car, on le sait si bien, dans l’administration publique, le tout n’est pas dans le salaire. C’est dans la gestion opérationnelle et quotidienne des départements et services que sont nichés les prédateurs des biens publics. A ces prédateurs, le pays doit son triste record de routes biodégradables, des écoles et immeubles qui ne respectent aucune norme mais qui sont, tout de même, réceptionnés. Si le nouveau pouvoir veut marquer les esprits, qu’il mette de l’ordre dans l’exécution des marchés publics et dans la gouvernance des administrations. Les maigres ressources du pays y sont siphonnées. C’est un secret de polichinelle.
Abdoulaye TAO
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